Ils-elles
luttent
En Afghanistan,
les femmes perdent espoir
Le 23
mars 2022, sur ordre du chef suprême, les talibans fermaient les écoles
secondaires. Le 21 décembre, les étudiantes étaient chassées des universités.
Le 28 janvier, le ministre de l’enseignement supérieur menaçait de poursuites
judiciaires les facultés privées qui laisseraient des étudiantes passer les
examens de fin d’études. Début 2023, les
militantes ont déserté la place publique. Les femmes qui protestent sont
arrêtées, battues ou tuées et il est difficile de continuer de parler
publiquement. "J'ai perdu tout
espoir alors que l’année dernière, j’y croyais encore. L’espoir c’était la
pression de la communauté internationale sur les talibans mais ça n’a pas
marché et on croyait que le monde nous protégerait ». Quel avenir sous
un régime totalitaire qui exclut chaque semaine un peu plus les femmes de la
société afghane ? La fuite paraît la seule solution. Des professeurs, dans
des espaces privés, enseignent l’anglais
aux jeunes filles pour qu’elles réussissent le test pour partir à
l’étranger, mais il faut un passeport
que le gouvernement ne délivre plus, un visa, mais toutes les ambassades
occidentales sont parties… Les femmes sont bannies de la plupart des emplois en
contact avec le public. Elles n’ont plus le droit de voyager sans être
accompagnées d’un parent masculin et doivent se couvrir d’une burqa ou d’un
hidjab quand elles sortent de chez elles. En novembre 2022, l’accès aux parcs,
jardins, salles de sport et bains publics leur a été interdit. C’est une des
luttes d’Amnesty International :
« Les talibans privent délibérément des millions de femmes et de
filles de leurs droits fondamentaux et les soumettent à des discriminations
systématiques. Si la communauté internationale s’abstient d’agir, elle
abandonnera les femmes et les filles d’Afghanistan et fragilisera les droits
partout ailleurs ».
Contre les
mutilations génitales des femmes
Les
mutilations génitales féminines (MGF) (dont l’excision) concernent chaque année 4 millions de jeunes filles dans le monde. Ces pratiques semblent
s’aggraver avec le dérèglement climatique. Dans les communautés de la Corne de
l’Afrique, la perte du bétail et la désertification des cultures mettent à mal la sécurité alimentaire et
économique déjà fragile des familles. Les parents voient alors le mariage de
leurs enfants comme une solution et une bouche de moins à nourrir. Les MGF sont
alors un rite encore trop souvent pratiqué pour préparer les petites filles à
devenir de « bonnes épouses ». Les mutilations caractérisent toutes
les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux
externes de la femme, pratiquées pour des raisons non médicales. Elles peuvent
provoquer des infections, des douleurs, des problèmes urinaires, l’infertilité,
des complications pendant la grossesse, des traumatismes psychologiques ou la
mort. Au moins 200 millions de
jeunes filles et de femmes dans le monde
vivent avec des mutilations génitales. Des ONG militent contre ces actes
barbares et notamment l’ONG Vision du monde