Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


lundi 27 février 2023

 

Ils-elles luttent

                   En Afghanistan, les femmes perdent espoir

 Le 23 mars 2022, sur ordre du chef suprême, les talibans fermaient les écoles secondaires. Le 21 décembre, les étudiantes étaient chassées des universités. Le 28 janvier, le ministre de l’enseignement supérieur menaçait de poursuites judiciaires les facultés privées qui laisseraient des étudiantes passer les examens de fin d’études. Début 2023, les militantes ont déserté la place publique. Les femmes qui protestent sont arrêtées, battues ou tuées et il est difficile de continuer de parler publiquement. "J'ai perdu tout espoir alors que l’année dernière, j’y croyais encore. L’espoir c’était la pression de la communauté internationale sur les talibans mais ça n’a pas marché et on croyait que le monde nous protégerait ». Quel avenir sous un régime totalitaire qui exclut chaque semaine un peu plus les femmes de la société afghane ? La fuite paraît la seule solution. Des professeurs, dans des espaces privés, enseignent  l’anglais aux jeunes filles pour qu’elles réussissent le test pour partir à l’étranger,  mais il faut un passeport que le gouvernement ne délivre plus, un visa, mais toutes les ambassades occidentales sont parties… Les femmes sont bannies de la plupart des emplois en contact avec le public. Elles n’ont plus le droit de voyager sans être accompagnées d’un parent masculin et doivent se couvrir d’une burqa ou d’un hidjab quand elles sortent de chez elles. En novembre 2022, l’accès aux parcs, jardins, salles de sport et bains publics leur a été interdit. C’est une des luttes d’Amnesty International : « Les talibans privent délibérément des millions de femmes et de filles de leurs droits fondamentaux et les soumettent à des discriminations systématiques. Si la communauté internationale s’abstient d’agir, elle abandonnera les femmes et les filles d’Afghanistan et fragilisera les droits partout ailleurs ».

 

Contre les mutilations génitales des femmes

 

Les mutilations génitales féminines (MGF) (dont l’excision) concernent chaque année 4 millions de jeunes filles dans le monde. Ces pratiques semblent s’aggraver avec le dérèglement climatique. Dans les communautés de la Corne de l’Afrique, la perte du bétail et la désertification des cultures  mettent à mal la sécurité alimentaire et économique déjà fragile des familles. Les parents voient alors le mariage de leurs enfants comme une solution et une bouche de moins à nourrir. Les MGF sont alors un rite encore trop souvent pratiqué pour préparer les petites filles à devenir de « bonnes épouses ». Les mutilations caractérisent toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme, pratiquées pour des raisons non médicales. Elles peuvent provoquer des infections, des douleurs, des problèmes urinaires, l’infertilité, des complications pendant la grossesse, des traumatismes psychologiques ou la mort. Au moins 200 millions de jeunes filles et de femmes dans le monde vivent avec des mutilations génitales. Des ONG militent contre ces actes barbares et notamment l’ONG Vision du monde