Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


lundi 27 février 2023

 

Controverse sur les « bons élèves » du climat

 

Difficile de citer des pays en exemples pour leurs engagements en faveur du climat. Passons sur les efforts intéressés de l’Arabie Saoudite ou des Emirats Arabes Unis qui, après s’être goinfrés de pétrodollars carbonés, préparent leur reconversion financière, immobilière et touristique, en plein désert. Des projets pharaoniques, ils n’en manquent pas, la climatisation « verte » permettra même aux sportifs de transpirer sans coup de chaud.

 

Certains pays, souvent méconnus, cités par Stéphanie, méritent également un éclairage critique.

 

Faut-il citer le Suriname, situé au nord de la Guyane dite française, cette ancienne colonie néerlandaise de 613 000 habitants, où vient d’éclater (le 17.02.2023) un mouvement social contre la vie chère, se transformant en révolte réprimée à coups de balles en caoutchouc (des centaines d’arrestations et de blessés. Depuis c’est le couvre-feu et le dirigeant « démocratiquement élu » va continuer d’appliquer le plan d’austérité imposé par le FMI, qui mobilise la population. Connaître ce pays, y compris les révoltes des esclaves marron, imposant un traité de paix aux Hollandais, vaudrait le détour, tout comme l’exploitation de la forêt tropicale fragmentée, souillée par l’orpaillage… Pas très écolo.  

 

Et le Bhoutan ? Ce petit pays au cœur de l’Himalaya, enclavé entre l’Inde et la Chine avec ses vallées encaissées, entourées de montagnes culminant à plus de 7 000 mètres où vivent 7 800 habitants. C’est vrai, les Occidentaux ont fait grand tapage autour de la notion du Bonheur National Brut mis en exergue par ce royaume qui fut un Etat princier sous protectorat britannique jusqu’en 1949. Puis ce sont les Etats-Unis qui s’y sont intéressés, le 1er ministre a d’ailleurs fait ses études aux USA. Peu de monde se rappelle que ce pouvoir monarchiste, bouddhiste, a expulsé 40 % de sa population d’origine népalaise. Le bonheur brut a de ces manières fortes… En exil au Népal, ces réfugiés vivent encore dans des camps. Seuls les Népalais les aident. Reste que pour les touristes autorisés, le Bhoutan est plein d’atouts. Les montagnes sont belles et les habitants font partie du folklore.

 

Hawaï, cet archipel volcanique ; sa culture ancestrale inspire les cordes des guitaristes américains et ses plages à Honolulu font rêver. Puis il y a cette immense base militaire US qui occupe le quart d’une des îles, celle de Pearl Harbour trop bien connue. Ces îles furent annexées en 1893 par les Etats-Unis et déclarées 50ème Etat US (1859) bien qu’elles soient isolées en plein Pacifique à des milliers de kilomètres de San Francisco. Les Polynésiens d’origine, minoritaires parmi les 1.4 million d’habitants, ont dû s’y faire. Comme leur archipel, ils sont devenus des objets touristiques. On peut rappeler que les planteurs, ces colons qui s’y sont implantés, ont dû faire appel aux fusiliers marins des USA pour assurer leurs intérêts et leur domination  et chasser la reine trop récalcitrante à leur gré.  

 

Panama… c’est le bouquet ! Son histoire est des plus instructives et ça vaudrait le coup de la retracer. Contentons-nous de signaler que ce pays, situé sur l’isthme rattachant l’Amérique centrale à l’Amérique du Sud, fut d’abord une colonie espagnole avant d’être dominée par les Etats-Unis. Il faudrait pouvoir évoquer toutes ces révoltes d’esclaves, ces guerres d’indépendance, les interventions militaires US, le creusement du canal, provoquant la mort de plus de 20 000 ouvriers, le scandale financier… Indépendamment de la mainmise des USA sur ce pays et les tentatives pour s’en dégager. Panama, c’est surtout l’un des plus grands paradis fiscaux, le lieu de résidence des pavillons de complaisance (1/4 de la flotte mondiale y est enregistrée en 2015). Alors, le citer comme un exemple… non merci, surtout si l’on souligne son taux de chômage (35 %) ou le fait que 40 % de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté. Reste que la finance internationale s’y porte à merveille : 125 banques internationales y sont implantées. Quant à l’écologie, on peut citer la décision de la Cour suprême d’annulation du projet d’exploitation d’une mine de cuivre, pour des raisons de dégradation des sols, de l’eau, de l’air… sauf que le gouvernement a passé outre et signé l’accord avec l’exploitant nord-américain.

 

Tout ceci a été vite collecté sur wikipédia où vous trouverez bien d’autres informations.

Serge Victor, le 22.02.2023