Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


lundi 28 juin 2021

 

Italie. Homicide d’un syndicaliste

 

Abdil Belakhdim, du syndicat autonome Si-Cobas, italien d’origine marocaine, a été écrasé par un camion qui a forcé le piquet de grève, lors d’une énième action de lutte contre le travail au noir dans le secteur de la logistique où se pratique une super-exploitation qui parfois atteint le néo-esclavagisme : 12 à 13 H travaillées,  8 H payées, des salaires minables de parfois 4 à 5€/H.  De fausses coopératives oeuvrent dans la logistique, l’agriculture, le BTP et même dans des grandes entreprises comme Fincatieri. Elles ont des pratiques mafieuses : menaces, tabassage, recours aux gros bras pour donner la leçon à ceux qui osent se révolter. La réalité de ce caporalat violent s’exerce envers les immigrés et  aussi des Italiens. Cette situation est bien connue et l’on estime que l’ensemble des économies souterraines (demi-noir et noir) a généré en Italie environ 30 milliards d’€ et 8 millions de travailleurs oscillant entre précarité demi-noire, noir total et néo-esclavagisme. Toute l’économie s’en nourrit. C’est le triomphe du néolibéralisme qui se poursuit, voire se renforce avec le gouvernement Draghi. En Italie, tous les partis ont épousé cette cause ainsi que la plupart des syndicats, même si la CGIL essaie de sauver la face. Cette réalité existe aussi dans tous les pays dits démocratiques européens.

La mobilisation générale a spontanément éclaté dans tout le pays en réaction à l’assassinat d’Adil ; elle promet une nouvelle possibilité de convergence des luttes et des organisations syndicales et en particulier une grande participation des jeunes les plus touchés par la précarité.

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