Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


samedi 10 décembre 2022

 

L’Afrique n’est pas notre poubelle

 

Nombre de nos vêtements recyclables sont déposés en bennes et finissent, pour 95 %, en Afrique, pour être revendus. Chaque semaine, 15 millions d’articles arrivent sur le marché de Kantamanto au Ghana où travaillent près de 30 000 personnes (la France y exporte 510 tonnes/an). Des montagnes de déchets s’accumulent dans le pays, 40% finissent dans les décharges ou dans la mer. C’est le résultat des dérives de l’économie circulaire du textile. Accra, la capitale, est devenue la poubelle des textiles du monde. Les commerçants ghanéens achètent de grosses balles de vêtements pour revendre ceux encore en bon état mais le business n’est plus rentable car 70 % du contenu sont inutilisables. Une taxe est payée par les producteurs  à l’éco-organisme Refashion sur le principe du « pollueur payeur » (51.1 millions € en 2021) pour gérer la fin de vie des habits mais les fonds récoltés restent en France. Les Ghanéens ont demandé que ces fonds permettent de financer les pays récepteurs des vêtements, sans succès. « La seule solution c’est que l’industrie de la mode accepte de produire moins ». Pour sensibiliser les consommateurs, la fondation Or, la délégation ghanéenne et le collectif Fake Fashion ont déversé 1000 kilos de vêtements sur le parvis du Châtelet le 24 novembre. Il en faudra beaucoup plus pour venir à bout de cette société de consommation ! reporterre.net