Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


vendredi 3 novembre 2023

 

Ils, elles luttent

 Pas de papiers, pas de JO !


Du 17 au 23 octobre, un mouvement de grève, soutenu par CGT et CNT, a permis la régularisation de plus de 800 travailleurs sans-papiers. 650 travailleurs sans-papiers de 33 entreprises en Ile-de-France se sont regroupés et le 18, une centaine a occupé le  chantier d’Arena symbole des JO. Deux heures plus tard, 33 piquets de grève ont été installés partout en Ile-de-France. Effet immédiat. Les représentants de Bouygues, donneur d’ordre d’Arena et de la mairie de Paris, ont rappliqué pour négocier. Et 27 entreprises, en 24 heures, cédaient une par une. Elles acceptaient de délivrer les « Cerfa » aux travailleurs grévistes (cela les autorise à déposer une demande de régularisation par le travail selon certains critères selon la circulaire Valls). Ce n’est pas la panacée, l’autorisation de séjour relevant du pouvoir discrétionnaire du préfet, mais c’est une étape dans leur reconnaissance. Les patrons trainent les pieds pour donner les documents obligatoires pour la procédure, plus intéressés à les maintenir flexibles à merci. Intérim et sous-traitance en cascade, c’est le « rêve » pour les patrons ! Chaque année, environ 7 000 admissions au titre de la circulaire Valls sont effectives. Certes, c’est comme vouloir vider un océan de précarité et de discrimination à la petite cuillère. Mais ce sont des milliers de sans-papiers qui refusent d’être traités « comme des animaux » ; ils créent des Collectifs de lutte, comme les Gilets noirs qui militent pour la régularisation de tous les sans-papiers. Plus l’action est massive, plus les entreprises sont désignées publiquement, plus nombreuses et rapides sont les régularisations. Ce sont de maigres avancées mais, ça permet à Moussa et aux autres d’être  fiers d’avoir osé ! Le combat n’est pas fini et la loi immigration, en cours d’examen au Parlement, risque de retirer l’article (pourtant bien timide) prévoyant la régularisation par le travail dans des métiers en tension. C’est déjà trop pour la droite et l’extrême droite. C’est dérisoire pour les  défenseurs des travailleurs sans-papiers et exploités. (cnt-so.org), (cgt.fr)