Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


vendredi 3 novembre 2023

 Ils, elles luttent

Plainte contre Total Energies

 

Faire  reconnaître la responsabilité de Total Energies dans le dérèglement climatique est le fondement de la plainte au pénal des associations Sea Shepherd France, Darwin Climax Coalitions, Wild Legal et StopEACOP, pour 4 infractions graves : abstention de combattre un sinistre, homicide involontaire, atteintes involontaires à l’intégrité de la personne et destruction ou dégradation d’un bien appartenant à autrui de nature à créer un danger pour les personnes. William Bourdon, l’avocat des associations, précise que la voie pénale a été retenue car les procédures civiles n’intimident pas les grands patrons. La seule chose qui les embarrasse, c’est le risque d’une mise en examen, d’un procès public, d’une sanction pénale et d’une atteinte à leur image. Les plaignants entendent démontrer que Total Energies n’a pas limité ses investissements pétroliers et gaziers, malgré les recommandations des scientifiques et de l’Agence internationale de l’énergie. Selon le GIEC, environ 3.5 milliards de personnes vivent dans des zones vulnérables aux effets du réchauffement qui devrait être considéré comme un « sinistre ». « Le PDG de Total Energies, Patrick Pouyanné ne veut pas la mort de citoyens, mais il poursuit en connaissance de cause des projets fossiles dont il ne peut pas ignorer qu’ils vont fabriquer des morts. Bien qu’il soit engagé à atteindre la neutralité carbone en 2050, le groupe va augmenter sa production d’hydrocarbures de 2 à 3 % par an d’ici à 2030 avec des projets de GNL au Qatar, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, aux Etats-Unis et au Mozambique ainsi que des projets pétroliers au Brésil, dans le golfe du Mexique, en Irak ou en Ouganda. Les mégaprojets en Ouganda et en Tanzanie sont particulièrement décriés car ils menacent d’expropriation plus de 100 000 personnes et se situent au cœur d’un parc naturel. Le tribunal judiciaire de Paris a jugé irrecevable le recours de 6 ONG contre les projets en Ouganda (Tilenga) et en Tanzanie (Eacop). La justice française suivra-t-elle les Pays Bas qui ont condamné, en 2021, le groupe Shell à réduire ses émissions de GES de 45 % d’ici à 2030… (reporterre.fr)