Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


mardi 1 mai 2018


Victoire des sans-papiers en Ile-de-France

Après deux mois de grève, 160 travailleurs sans papiers ont gagné. Depuis le 12 février, ces travailleurs de 6 entreprises d’Ile-de-France (voir Ils, elles luttent n° 41) ont entamé ce mouvement pour obtenir une régularisation refusée par leur patron. Tous ont obtenu un titre de séjour. Après plus de dix ans en France, pour certains, et autant d’années de travail sous d’autres identités, il leur a fallu cette mobilisation, soutenue par la CGT, pour que leur patron demande leur régularisation. Ce sésame, le titre de séjour, va les extraire du groupe des « sans papiers » et leur offrir la promesse « d’une vie enfin normale », précise l’un d’entre eux, Malien, en attente de ce moment depuis 2006 !  La lutte pour autant continue. En effet, dans la loi Asile/immigration, en cours de vote, le gouvernement a prévu une peine de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende pour celui qui utiliserait les papiers d’identité d’un tiers pour travailler. Des combats à poursuivre pour exiger la régularisation de tous les sans-papiers, l’abrogation de toutes les lois racistes !

Victoire des accusés de Tarnac !

10 ans que ça dure  pour les 8 personnes jugées pour « association de malfaiteurs et dégradation d’une ligne SNCF » en 2008. Le tribunal correctionnel de Paris du 28 mars a requis : 4 ans d’emprisonnement dont 42 mois avec sursis contre Julien Coupat et 2 ans dont 22 mois avec sursis pour Yildune Lévy. Soit, respectivement, 6 mois et 2 mois fermes : exactement la durée de la détention provisoire effectuée par l’un et l’autre au lendemain de leurs interpellations en 2008, lorsqu’ils furent classés « terroristes » par le procureur de Paris, Jean-Claude Marin évoquant « une cellule invisible » qui avait pour projet « la lutte armée ». Quel plaisir pour les accusés d’entendre le procureur Christen avouer « Le groupe de Tarnac n’existe pas, c’est une construction policière ». La question de la loyauté de cette procédure a été au cœur du réquisitoire. Les prévenus n’ont eu de cesse de souligner la teneur politique de l’affaire et de dénoncer une instruction menée à charge, sur la base notamment des bizarreries du procès-verbal 104 relatant la filature, que la défense essayait d’abattre depuis 10 ans, affirmant que c’est un faux. Alliot-Marie, qui avait invité les caméras dans la foulée des arrestations à l’époque, a reçu son camouflet de la part du procureur Christen « Je trouve détestable qu’un ministre de l’intérieur ait communiqué sur cette procédure à des fins politiques ». Tout est dit.