Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


dimanche 29 janvier 2023

 

Contre la loi anti-squat

 

La loi Kasbarian-Bergé (députés LRM), adoptée en décembre 2022 par l’Assemblée nationale, arrive au Sénat le 31 janvier. Depuis la loi de sécurité intérieure (2003), l’Etat ne cesse de prendre des mesures pour protéger la propriété et pour réprimer toujours plus les occupations de bâtiments vides et locataires qui ne paient pas leur loyer. En 2020, la loi ASAP a permis des simplifications administratives, notamment pour expulser des squatteurs sans procédure judiciaire, sur simple avis du préfet. Petit aperçu du contenu de la proposition de loi : 3 ans de prison pour le squat d’un bâtiment à usage d’habitation, élargissement de l’expulsion sans procédure judiciaire aux bâtiments sans meubles, expulsion des locataires accélérée, résiliation automatique du bail après un commandement de payer demeuré infructueux. Privé de la protection du bail, le locataire encourt les mêmes peines de prison et d’amende que le squatteur. Le juge n’a plus la possibilité de suspendre la résiliation du bail quand le locataire respecte les modalités de paiement de sa dette. Les délais que le juge peut accorder avant expulsion, compris entre 3 mois et 3 ans, seront réduits à un mois minimum et un an maximum. Tous les squats seront concernés, y compris les ZAD, occupations de facs ou d’usines.  Intersquat Ile de France s’élève contre les conséquences pour les mal-logés et défend le lieu de vie que sont les squats. Ils ont du sens pour celles et ceux qui y habitent, y passent, les font vivre. « C’est d’abord un impératif pour mettre un toit au-dessus de nos têtes quand nous n’avons pas les moyens économiques ou les bons papiers pour nous loger dans des villes de plus en plus gentrifiées, sécurisées et gangrenées par la spéculation. C’est un moyen de créer de la solidarité entre nous. C’est un espace qui nous permet de créer ce qu’on ne trouve pas dans cette société qui stigmatise, exclue, enferme ou expulse tous ceux qui ne rentrent pas dans ses cadres trop étriqués ». « Ce texte signifie la prison ou la rue » affirme Jean-Baptiste Eyraud DAL). « Le problème est que le délit de squat est poursuivi, pas celui des expulsions illicites ».

paris-luttes.infos    

 

Finies, les dérogations pour épandre les « tueurs d’abeilles »

 

Les 27 Etats-membres de l’UE n’ont pas le droit de déroger à l’interdiction européenne concernant les semences aux néonicotinoïdes, a jugé le 19 janvier, la Cour de justice européenne, y compris en cas de circonstances exceptionnelles. Les néonicotinoïdes sont interdits depuis fin 2018 dans l’UE en raison de leur dangerosité pour la biodiversité et la santé humaine. Onze mauvais élèves, dont la France, persistent malgré tout à accorder des « autorisations d’urgence » aux acteurs de la filière des betteraves sucrières. Le gouvernement français prévoyait de leur accorder à nouveau une dérogation pour 2023. Il devra y renoncer puisque c’est désormais illégal. Enorme pas en avant pour la préservation de la biodiversité, victoire pour les associations et ONG, comme Action Network Europe (PAN Europe), Nature et Progrès, LPO (Ligue de protection des oiseaux), Agir pour l’environnement… Certaines d’entre elles refusent désormais de participer au Conseil de surveillance, qui, en France permettait d’introduire, par la petite porte, ces dérogations. Du fait du manque absolu de transparence du processus de réautorisation, il convient que ces défenseurs des abeilles, veillent à l’application de cette décision.

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