« Ils peuvent couper toutes les fleurs,
ils n’empêcheront jamais le printemps »
Le féminicide
gouvernemental de Mahsa a déclenché le soulèvement en Iran, qui dure
depuis 4 mois. Le peuple s’est dressé contre toutes les menaces et intimidations.
Le mouvement Femme, Vie, Liberté a
montré que ce régime est mort dans l’esprit des habitants, que l’intimidation
ne suffit plus. Ils résistent avec un courage sans pareil. Des réseaux
d’entraide se constituent dans les quartiers, les usines, les universités. De jeunes
médecins prennent en charge clandestinement les blessés. Les prisonniers continuent
de résister depuis leurs cellules, malgré les verdicts prononcés au cours de procès-mascarades,
sans avocats, malgré les tortures physiques et mentales, malgré les viols et
harcèlements sexuels. Depuis le début de l’insurrection, plus de 18 000
militant.es et manifestant.es ont été arrêté.es, des milliers de
personnes ont été blessées, plus de 500 ont été tuées par balles ou sous
la torture et 44 personnes risquent d’être exécutées. Les récits de la
répression envoyés depuis les prisons sont terrifiants. Et pourtant, le
soulèvement est toujours là. Il a besoin de solidarité. Il se poursuivra avec
le soutien internationaliste de tous ceux qui se battent pour la liberté. Le silence des peuples opprimés à travers le
monde, face au soutien direct et indirect qu’apportent les puissances mondiales
et régionales de tous bords, accroît le sentiment d’impunité du régime et
facilite la répression. Dans le même temps, il faut condamner collectivement
toute intervention étrangère, militaire ou économique qui nuirait à l’autonomie
de la mobilisation. Roja Paris
a organisé une marche Contre la
répression et pour la résistance en coordination avec des collectifs de
militants iraniens et kurdes, féministes de gauche, d’autres villes
européennes.