Ils, elles luttent
Au Royaume Uni, le secteur de la Santé toujours
mobilisé
Depuis
presqu’un an, les travailleurs multiplient les grèves face à l’inflation de
plus de 10 % et des salaires qui ne suivent pas. Le 16 mars, ils étaient 400 000 agents des services publics en
grève pour s’opposer à la minable augmentation de 5 % proposée par Hunt,
ministre des finances du gouvernement Rishi Sunak. Dans son budget, rien sur le
financement global du Service de Santé (NHS), rien pour remédier à la crise du
logement. Par contre, le gouvernement n’hésite pas à sanctionner les chômeurs n’acceptant pas les
offres d’emploi dits « raisonnable », à octroyer sur les prochaines
années 27 milliards aux grandes entreprises, 11 milliards supplémentaires pour
les dépenses militaires et à investir plus dans l’énergie nucléaire. Les
directions syndicales (à l’exception d’Unite) ont donné leur accord pour ouvrir
des négociations d’augmentation des salaires, par branches (qui doit être
soumis à la consultation des adhérents). Le regroupement NHS Workers Say No (Les travailleurs de la Santé disent Non) est vent
debout contre cet accord et organise des informations auprès des personnels
car, par ailleurs, se profile la division structurelle du NHS qui casserait
l’unité de l’ensemble du personnel, unité qui a permis de donner l’ampleur des
mobilisations actuelles. Les médecins en formation (internes) s’apprêtent à une
grève inédite de 4 jours à partir du 11 avril. Un membre de la British Medical Association espère que
la résistance du syndicat des médecins fera boule de neige : « J’aimerais croire que ce que nous faisons
encouragera tous les membres du NHS à réfléchir aux accords salariaux qui leur
ont été proposés. Ils devraient réfléchir au pouvoir que nous aurions si nous
faisions tous la grève ensemble ». alencontre.org