Ils-elles
luttent
Salah Hamouri,
franco-palestinien né à Jérusalem, 37 ans, marié à une française interdite de
séjour en Israël et en Palestine. Lui est avocat, employé d’une ONG de défense
des prisonniers palestiniens, victime depuis une quinzaine d’années de
harcèlement politico-administratif de la part de l’Etat d’Israël qui lui a déjà
valu de passer 10 ans de sa vie derrière les barreaux. En décembre 2022, il a
été expulsé d’Israël et, en France, interdit,
par Macron/Darmanin, de prises de
paroles publiques dans plusieurs villes, notamment à Lyon, où le maire
(EELV), confronté aux protestations de la communauté locale, en particulier des
sionistes, s’est senti obligé de déprogrammer (de fait, d’interdire) la
conférence publique prévue. Mais, à Nancy, le tribunal administratif a suspendu
l’arrêté du préfet de Meurthe-et-Moselle interdisant la conférence publique
organisée par l’AFPS et Salah Hamouri. AFPS, Amnesty International, LDH et
Salah Hamouri avaient déposé un référé liberté, soutenus par le Syndicat des
Avocats de France. Le tribunal leur a donné raison en motivant sa
décision : Salah Hamouri n’a tenu aucun propos susceptible d’être
pénalement sanctionné ou de susciter des menaces à l’ordre public. Il a
condamné l’Etat à payer 1 000€ à chaque requérant. Le tribunal a reconnu l’atteinte grave et injustifiée à la liberté d’expression et à la liberté de réunion. Salah Hamouri a pu,
le soir-même, s’exprimer à Nancy. Défaite cinglante de Darmanin, à l’écoute de
groupuscules pro-israéliens pour interdire tout soutien à la cause
palestinienne, démontrant la contribution du gouvernement Macron à la politique
d’extrême-droite israélienne. Darmanin s’était même permis de traiter Salah
Hamouri de « triste personnalité ».
Qui est le triste personnage, en l’affaire ?
AFPS –
Association France Palestine Solidarité