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vendredi 6 octobre 2023

 

Fukushima. Le cauchemar continue

 

Pourvu qu’en France, l’on ne connaisse pas une catastrophe de même nature, alors même que sur le Rhône, dans cette vallée où sont implantées nombre d’usines chimiques, l’on trouve l’une des plus fortes concentrations de centrales nucléaires dans le monde, et ce, sans évoquer la densité de la population qui y réside.

 

On se souvient, c’était en mars 2011, un séisme suivi d’un tsunami détruisit la centrale nucléaire de Fukushima. Les experts scientifiques, les médias, après un moment d’affolement, ont tout fait pour nous rassurer.

 

On vient d’apprendre, sans que cela fasse la Une des journaux, qu’après le drame, le drame continue.

 

Le Japon ne sait que faire des centaines de milliers de tonnes d’eau contaminée, ayant servi à refroidir les trois centrales nucléaires détruites en grande partie. Les 1 000 réservoirs où l’eau est stockée sont pleins, donc l’eau, contenant toujours du tritium, devrait être rejetée à la mer. Inoffensif ? La Chine, la Corée du sud, s’insurgent mais la décision est prise. Les Japonais s’inquiètent, le sel de mer, les plages, pourraient être contaminés… La démocratie japonaise n’en a cure.

 

Ce n’est pas tout. Que faire de toutes ces boues chargées de nucléides ? Elles sont stockées dans des conteneurs dits de « haute intégrité ». Ils sont « tellement protégés » qu’il faut encore les entourer de murs de béton. La limite de ce stockage étant prévue en 2027, il convient d’en réduire le volume à 70 % par déshydratation… encore plus radioactive ?

 

Restent des casse-têtes encore plus gênants pour nous rassurer. Dans le réacteur n° 1, le plus touché, s’est accumulé 279 tonnes de débris de combustible fondu qui a traversé la cuve de protection et endommagé le socle de béton sans arrêter sa progression… Dans les trois réacteurs, du corium, extrêmement radioactif, s’est formé. C’est un mélange issu d’une combustion à 3 000 °. Pour l’enlever, il faut… le concasser, le réduire en petits morceaux à l’aide de robots pratiquant la découpe au laser.

 

Pas de quoi s’étonner des avis divergents des experts qui « pensent » que pour réduire les 7.6 millions de tonnes de déchets, il faudra 40 ans ou 300 ans, voire plusieurs centaines d’années…

 

C’est beau le progrès… pour demain et l’apathie… pour aujourd’hui !!!

 

GD

 

source : articles de Philippe Mesmer, le Monde des 23 et 31.08.2023