Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


vendredi 6 octobre 2023

 

Nous avons lu

 

Dans la tête des Black Blocs

 

Le Black Bloc n’est pas une organisation mais un mode opératoire jouant sur l’anonymat, la solidarité de groupe, la surprise, la mobilité. Dans les manifestations, ils cassent, certes, mais disent-ils, ils détruisent les symboles du capitalisme. Au-delà des clichés des médias qui les renvoient à une sorte de hooliganisme, l’auteur  est allé à leur rencontre : un an durant, il a participé à des manifestations à leurs côtés, fréquenté les lieux qu’ils occupent, discuté. L’anticapitalisme est leur point commun et la plupart se réclament de l’anarchisme. C’est à Berlin que le BB est né, dans les années 1980 quand la jeunesse refuse l’impérialisme US. Une partie bascule dans le terrorisme (Fraction Armée rouge, Bande à Bader). Une autre partie organise une contre-société, dans des squats, croisant des pacifistes mais aussi ceux qui utilisent des modes d’action plus radicaux. Le monde les découvre aux Etats-Unis lors de la 3ème conférence de l’OMC à Seattle, en 1999. En France, c’est au printemps 2006, que certains s’en revendiquent et apparaissent dans la contestation du CPE (contrat première embauche) puis à Strasbourg lors du sommet de l’OTAN en 2009. Ils sont en noir et cagoulés, ils débordent les services d’ordre des syndicats et se placent en tête de cortège. Ils seront très présents aux côtés des Gilets Jaunes. Les Black Blocs effraient et fascinent à la fois. Alors, qui se cache derrière les cagoules ? Des fils de bourgeois, des agents infiltrés par la police ? Autant de fantasmes que démonte l’auteur. OM

Thierry Vincent, ed. L’Observatoire, 2022, 19€