Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


vendredi 6 octobre 2023

 

Chaos.

Connivence et impuissance

 

(édito PES n° 96)

 

New York, l’emblème du capitalisme mondial, est devenue le symbole du dérèglement climatique. Déclarée la ville la plus polluée de la planète après les incendies qui ont ravagé le Canada. Noire de poussière et de nuages polluants puis frappée par des pluies diluviennes, elle a connu l’impuissance des autorités locales. Le maire faisant banquet quand de l’eau se répandait dans toute la ville et que les égouts dégorgeaient.

 

La Libye, meurtrie après l’intervention militaire occidentale, frappée en son cœur droit à Benghazi par une vague déferlante détruisant tout sur son passage. Les autorités incrédules, outrageusement absentes face aux risques « d’explosion » des barrages. Les experts contestant que le réchauffement de la Méditerranée ait provoqué une tornade prévisible, révélant l’impuissance des responsables politiques mais en aucune façon coupables !    

 

Tous unis pour promettre des mesures écologiques mais, somme toute, d’accord entre eux pour laisser faire Total notamment, accroître l’exploitation de l’or noir jusqu’en Tanzanie. Le gouvernement britannique autorisant des nouveaux forages en mer du Nord. Connivence avec tous les banquiers qui continuent de financer l’extraction forcenée de la « merde du diable » sur tous les continents, y compris dans les régions glacées du pôle Nord et environs.

 

Tous à clamer la paix, la coexistence pacifique et à renforcer les antagonismes des blocs de pays se disputant les marchés, les dominations pour maintenir les intérêts divergents de la ploutocratie mondiale. Et, dans cette optique mortifère, la production d’armes, leurs ventes à qui mieux mieux doivent se poursuivre pour que les guerres se prolongent comme en Ukraine. Connivence des puissants et connivence des peuples manipulés.

 

En Afrique, le nouveau partage du monde produit sur fond de rejet du néocolonialisme armé, putschs militaires, enracinement du djihadisme sur fond de misère sociale et migrations éperdues vers les paradis artificiels de l’Europe forteresse. Impuissance. Futur sans avenir et révoltes des printemps arabes comme en Tunisie ouvrant la porte à de nouveaux despotes. Les peuples sont-ils des cloportes qui ne parviennent pas à fertiliser la terre afin de faire advenir un changement radical ?

 

Ce qui est pratiquement certain, en revanche, c’est que nous entrons dans la phase terminale du néolibéralisme consensuel. Certes, nombre de têtes plates continueront, à acheter des SUV, par exemple, ou à prétendre comme Bush ou Trump que notre mode de vie n’est pas négociable, mais jusqu’à quand ? L’échec du consentement imposé est déjà là pour le pire et le meilleur. Le pire dans le refuge de l’égotisme, la xénophobie et le nationalisme. Le meilleur dans l’organisation par en bas afin de faire rimer justice sociale et justice climatique.

 

Ceux qui nous gouvernent restent persuadés que la masse qu’ils dominent est irrationnelle et malléable. Ils n’ont pas tout à fait tort lorsqu’ils parviennent avec l’aide des apparatchiks dits de gauche à apaiser la conflictualité issue du rejet de leurs projets comme on a pu s’en apercevoir à propos de la contre-réforme des retraites. L’échec du néolibéralisme triomphant c’est le recours à l’autoritarisme fondé sur la répression policière et, en même temps, à l’apaisement soporifique reposant sur la dépolitisation, l’apathie, la démagogie, tout en diffusant leur événementiel pour amuser les gogos. Et on y a droit, en France, dans la dernière période, se sont succédé pour faire diversion, les déambulations du roi, de la reine et du petit mitron Macron nostalgique de l’Ancien Régime, la polémique pour des bouts de tissu noir dits abaya pour masquer l’indigence de l’Education Nationale avant que le résident de l’Elysée vienne se prosterner devant la chasuble blanche du pape.

 

Restent les prochains épisodes déjà en cours : des quignons de pain et des jeux à foison. La conférence sociale prochaine jugeant s’il est possible de faire respecter le Smic pour tous les salariés… et les évènements sportifs commencés avec le rugby se poursuivront.

 

Impuissance et connivence semblent avoir encore de l’avenir… avant la prochaine révolte… A moins que ?

 

GD, le 3.10.2023    

 

 

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