Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


dimanche 1 mars 2020


Algérie. « Le peuple veut la chute du régime »

Les slogans ont résonné en Algérie, ce 21 février, « l’an I du hirak ». Les Algériens sont sortis en masse ce 53ème vendredi de la contestation. Et comme pour réagir à la décision de la présidence de la République d’instituer le 22 février comme « journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et l’ANP (Armée nationale populaire) pour la démocratie », véritable tentative de récupération, ils ont scandé « On n’est pas venu faire la fête, on est venu pour vous faire partir ! ». Sur les boulevards d’Alger pleins à craquer, ils ont honoré Ali la Pointe, combattant de la bataille d’Alger assassiné par les parachutistes français en octobre 1957 : « Oh Ali, tes enfants ne s’arrêteront pas ! Oh Ali, décidés à arracher la liberté !». Brandissant les portraits de Karim Tabbou, Fodil Boumala, détenus d’opinion en prison et de Ramzi Yettou, mort en avril lors d’une manifestation, ou encore l’étendard amazigh, les manifestants ont montré leur détermination  à maintenir la pression jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Le dispositif sécuritaire était plus ou moins allégé. Le 19 février, les services de la direction de la réglementation n’ont pas autorisé une réunion nationale des « activistes » du hirak qui l’ont aussitôt dénoncé : « Nous condamnons avec force ces agissements qui sont en contradiction avec le discours officiel qui salue « le hirak béni » (formule du président Tebboune). Le régime démontre, à travers ces pratiques, qu’il est fidèle à sa nature autoritaire et dictatoriale, en mettant à profit l’arsenal juridique arbitraire pour empêcher les Algériens d’exercer pleinement leur droit de réunion. Nous renouvellerons notre soutien à la révolution populaire jusqu’à la réalisation entière de ses objectifs, afin d’imposer la volonté populaire consistant à mettre en place une véritable transition démocratique ». Abdelghani Aichoun sur alencontre.org