Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


dimanche 29 mars 2020


ROHYNGIAS

La persécution des Rohyngias, ces musulmans de Birmanie, revient au bilan du fléau raciste dans le monde. Pourtant, pour intolérable qu'il soit, et sans être justifiable ou excusable pour autant, le racisme peut être une déviance d'autres conflits, et provoquer des sentiments et discriminations à caractère ou apparence raciste alors que leur origine est bien différente. Il ne s'agit pas alors de la manifestation de sentiments racistes, mais d'un racisme artificiellement cultivé à des fins d'exploitation, ce qui est bien le cas en l’espèce.
Les Rohyngias, depuis 12 siècles sont une minorité musulmane en pays majoritairement bouddhiste. Tandis que les britanniques ont introduit la notion de race en Birmanie, la junte militaire, pour asseoir son pouvoir acquis à coups d’état successifs, mais aussi pour piller les ressources d’Arakan, s’est alliée aux bouddhistes extrémistes et ont prétendu que les Rohingyas seraient des réfugiés venant du Bengladesh. Historiquement, de nombreux vestiges tels que la création de mosquées et la circulation de monnaies antérieures au colonialisme britannique démontrent que les Rohingyas viennent d’Arakan et non du Bengladesh. De là, la communauté musulmane, a été l'objet d'une persécution organisée à grande échelle, assortie d'une prétention britannique à les faire accueillir au Bangladesh. Ce qui a entrainé un afflux massif des Rohingyas au Bengladesh qui n'en avait pourtant manifestement pas la capacité, et ce, avec une indifférence spectaculaire du HCR,  mais aussi une aggravation de la violence dont ils étaient victimes.
Nous ne pouvons être que scandalisés des persécutions à l’encontre des Rohingias dont le seul tort est de vivre dans une zone dont il fallait libérer le sol à exploiter suite à la découverte de mines et gisements de gaz. Une politique de propagande a été orchestrée pour exciter les bouddhistes contre les « maudits musulmans » qui en encombraient la surface. Voilà comment le racisme peut ne pas être un sentiment inné mais le fruit d’une politique  de petits pas, savamment pensée, pour bénéficier de l’exploitation de gisements et minerais aux intérêts géopolitiques colossaux.
La lettre de Droit-Solidarité (mars/avril 2020). Association internationale des Juristes Démocrates)