Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


dimanche 30 juin 2013

Jean-Jacques Angot, adhérent AES, le 9 juin 2013

 Le texte joint à la convocation du CA précise certains points mais laisse totalement sans réponse la question principale que j'ai voulu poser lors de l'AG. Pourtant elle figure en toutes lettres : "qu'entendons nous par force politique ?". Mais derrière la question le texte maintient un flou incompréhensible. Parfois on a l'impression que l'objectif est le simple développement des AES, mais je préfère entendre que c'est un vaste mouvement anti-capitaliste dans lequel se reconnaîtrons des tas de gens. Si c'est bien cette deuxième réponse qui est la bonne, je crois qu'il faut que les AES arrêtent d'opposer ceux qui sont dans des "appareils" et une base mythique. Il y a dans ce pays, fort heureusement, des centaines de milliers d'encartés qui au quotidien comme dans les grandes occasions participent à la lutte pour l'émancipation

Je suis bien d'accord pour ne pas opposer le rôle des "partis", syndicats et associations, toutes les formes d'organisation doivent à terme converger dans un même mouvement de remise en cause de l'ordre capitaliste et une même volonté de prise en main de nos affaires. La diversité des organisations, dans leurs formes comme dans leurs prises de position, ne doit pas faire perdre de vue que toute celles qui se retrouvent dans les divers mouvements de contestation de cette société, sont en fait dans un même parti, là pas au sens de même organisation, mais dans un même camp qu'il faut construire.

De même que je ne crois pas à une opposition entre base et militants organisés, je ne crois pas qu'il faille renoncer à une quelconque forme de lutte, la manif, le vote... sont aussi des moyens dont s'emparent les dominés quand ils le peuvent, le veulent. Je respecte le choix de l'association à laquelle j'ai adhéré de ne pas avoir vocation à participer aux élections, mais personnellement je fais le choix de travailler pour que les exploités, les dominés puissent se faire entendre aussi dans les élections, ce qui participe à la création d'un rapport de force plus favorable.

Dans le texte d'orientation il est affirmé à juste titre que "les forces de transformation se développent et tentent de converger", en opposant cela aux fissures dans les partis libéraux ou sociaux libéraux. Par contre l'affirmation du "rejet des partis traditionnels" et plus ambigus, ce n'est pas la même chose quand le Front de Gauche, Syriza, Unidad Izquierda progressent que quand on assiste au succès de Beppe Grillo.

Je veux croire que les convictions exprimées ci-dessus ne sont pas contradictoires avec l'adhésion aux AES, ni d'ailleurs avec la charte de notre association. Même si je souhaiterais qu'un jour on clarifie cette question de la "force politique à construire".

Le second débat de l'AG autour du paragraphe sur "une société de justice sociale et d'égalité" est beaucoup plus confus pour moi. Peut-être en parti est-ce un  faux débat à cause de ma méconnaissance de toute l'activité de notre association. Je vais juste me contenter d'avancer là aussi quelques convictions, tout en espérant qu'elles ne font pas vraiment l'objet de contradictions entre nous et si c'était le cas pour certaines, je crois qu'il faut de la  diversité au sein des AES :

- ne mettre l'accent que sur les "quartiers" me paraît bien trop réducteur, de même de ne voir comme problème pour l'égalité que celui lié aux origines des populations. Je crois que la bataille pour l'égalité hommes-femmes est essentielle, que la bataille contre l'homophobie ne doit pas nous être négligée. Enfin je crois que la défense, la reconquête  de la Sécurité sociale est la bataille essentielle du combat anti-capitaliste, au côté des autres batailles pour les biens communs et la gratuité des services essentiels.


- ok avec les affirmations du texte joint à la convocation sur la laïcité, à ne pas confondre avec une "guerre" contre les religions et encore moins avec l'Islamophobie. Par contre je suis, au nom du droit des femmes, contre le port du voile à l'école (notamment) et du Niquab (qui d'ailleurs n'a rien à voir avec la religion) dans tout l'espace publique, ces prises de position me semblent tout à fait cohérente avec un anti-racisme sans faille.