Jean-Jacques Angot, adhérent
AES, le 9 juin 2013
Le texte joint à la convocation du CA précise
certains points mais laisse totalement sans réponse la question principale
que j'ai voulu poser lors de l'AG. Pourtant elle figure en toutes lettres :
"qu'entendons nous par force politique ?". Mais derrière
la question le texte maintient un flou incompréhensible. Parfois on a
l'impression que l'objectif est le simple développement des AES, mais je
préfère
entendre que c'est un vaste mouvement anti-capitaliste dans lequel se reconnaîtrons
des tas de gens. Si c'est bien cette deuxième réponse
qui est la bonne, je crois qu'il faut que les AES arrêtent
d'opposer ceux qui sont dans des "appareils" et une base mythique. Il
y a dans ce pays, fort heureusement, des centaines de milliers d'encartés
qui au quotidien comme dans les grandes occasions participent à la
lutte pour l'émancipation
Je suis bien d'accord pour ne pas
opposer le rôle
des "partis", syndicats et associations, toutes les formes
d'organisation doivent à terme converger dans un même
mouvement de remise en cause de l'ordre capitaliste et une même
volonté de
prise en main de nos affaires. La diversité des organisations, dans leurs
formes comme dans leurs prises de position, ne doit pas faire perdre de vue que
toute celles qui se retrouvent dans les divers mouvements de contestation de
cette société,
sont en fait dans un même parti, là pas au sens de même
organisation, mais dans un même camp qu'il faut construire.
De même que je ne crois pas à une
opposition entre base et militants organisés, je ne crois pas qu'il
faille renoncer à une
quelconque forme de lutte, la manif, le vote... sont aussi des moyens dont
s'emparent les dominés quand ils le peuvent, le veulent. Je respecte le choix de
l'association à
laquelle j'ai adhéré de ne pas avoir vocation à participer aux élections,
mais personnellement je fais le choix de travailler pour que les exploités,
les dominés
puissent se faire entendre aussi dans les élections, ce qui participe à la
création
d'un rapport de force plus favorable.
Dans le texte d'orientation il est
affirmé à
juste titre que "les forces de transformation se développent
et tentent de converger", en opposant cela aux fissures dans les partis
libéraux
ou sociaux libéraux.
Par contre l'affirmation du "rejet des partis traditionnels" et plus
ambigus, ce n'est pas la même chose quand le Front de
Gauche, Syriza, Unidad Izquierda progressent que quand on assiste au succès de
Beppe Grillo.
Je veux croire que les convictions
exprimées
ci-dessus ne sont pas contradictoires avec l'adhésion aux AES, ni d'ailleurs
avec la charte de notre association. Même si je souhaiterais qu'un
jour on clarifie cette question de la "force politique à
construire".
Le second débat
de l'AG autour du paragraphe sur "une société de
justice sociale et d'égalité" est beaucoup plus
confus pour moi. Peut-être en parti est-ce un
faux débat à
cause de ma méconnaissance
de toute l'activité de notre association. Je vais juste me contenter d'avancer
là
aussi quelques convictions, tout en espérant qu'elles ne font pas
vraiment l'objet de contradictions entre nous et si c'était
le cas pour certaines, je crois qu'il faut de la diversité au sein des AES :
- ne mettre l'accent que sur les
"quartiers" me paraît bien trop réducteur,
de même
de ne voir comme problème pour l'égalité que
celui lié aux
origines des populations. Je crois que la bataille pour l'égalité
hommes-femmes est essentielle, que la bataille contre l'homophobie ne doit pas
nous être négligée.
Enfin je crois que la défense, la reconquête de la Sécurité
sociale est la bataille essentielle du combat anti-capitaliste, au côté des
autres batailles pour les biens communs et la gratuité des
services essentiels.
- ok avec les affirmations du texte
joint à la
convocation sur la laïcité, à ne
pas confondre avec une "guerre" contre les religions et encore moins
avec l'Islamophobie. Par contre je suis, au nom du droit des femmes, contre le
port du voile à l'école
(notamment) et du Niquab (qui d'ailleurs n'a rien à
voir avec la religion) dans tout l'espace publique, ces prises de position me
semblent tout à
fait cohérente
avec un anti-racisme sans faille.