Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


dimanche 30 juin 2013

Suite à l'AG des AES, une discussion s'est engagée entre quelques militants dont vous trouverez ci-dessous les contributions.


Aux participants à l’AG du 26 mai 2013 et aux membres du nouveau CA des AES

La première réunion des membres élus du Conseil d’Administration lors de notre AG du 26 mai 2013 se tiendra le lundi 10 juin à 20h chez Gérard.

Les remarques et notes qui suivent ne sont pas un compte rendu de l’AG mais entendent soulever un certain nombre de questions non résolues que membres du CA et militants inscrits dans les différents groupes des AES devraient approfondir. En effet, bien qu’ils aient été riches et conviviaux, nos échanges peuvent avoir donné un goût d’inachevé. Ils doivent se poursuivre notamment avec les nouveaux adhérents. Ainsi, l’accord sur la charte aurait pu faire l’objet d’une rediscussion. C’est ce qui est apparu lors de l’examen du rapport d’activités qui a dérivé sur le texte d’orientations qui, lui-même, n’a pas fait l’objet, comme espéré, de pistes d’actions sur les quatre axes proposés.

Le CA, tout comme les groupes, pourraient par conséquent se prononcer sur les interrogations suivantes pour en éclairer le contenu.

1 – Qui sommes-nous ? Que voulons-nous ? Qu’entendons nous par force politique ? 
Par nos actions, les débats que nous suscitons, (selon la charte) nous entendons participer à l’émergence d’une culture politique de contestation du système par en bas (hors appareils), de soutien aux luttes des classes populaires et de propositions de transformations sociales et politiques. Dans le secteur, nous sommes les seuls à faire cette démarche auprès de ceux qui, soit ne sont pas des encartés, soit ne se reconnaissent pas dans l’action des partis, ou encore n’y trouvent pas leur compte en matière d’échanges. D’une certaine façon, nous récusons la spécialisation ou plutôt la séparation entre les partis qui s’occuperaient de politique et les associations et syndicats qui « feraient » du social revendicatif. La politique non politicienne est l’affaire de tous. Cette perspective va à l’encontre des partis qui, même s’ils se disent de gauche, sont dirigés nationalement par des experts, voire des mandarins. Cette réalité est bien évidemment à nuancer vis-à-vis de « l’extrême » gauche ou du Front de Gauche, quoique le poids des appareils centraux ne saurait être négligé. Ainsi, le Front de gauche, cartel d’organisations ne permet (toujours) pas l’adhésion individuelle directe, seules les adhésions aux partis le composant sont possibles. Notre démarche prend donc en compte cette réalité et la nécessité d’une large politisation permettant à n’importe qui de comprendre les enjeux de la période pour défendre, proposer des idées de transformation sociale de rupture avec le système capitaliste. C’est là notre originalité.

Nous sommes des laïcs, partisans de la nette séparation de l’Etat et des Eglises quelles qu’elles soient et donc pour l’abrogation pure et simple du Concordat en Alsace-Lorraine. Mais notre lutte n’est pas antireligieuse dans la mesure où les croyances restent du domaine privé. Toutefois, les religions ne sont pas imperméables à la lutte et aux aspirations des dominés (théologie de la libération en Amérique latine…) ce qui rend souvent la question plus complexe d’autant que le racisme anti-arabe prend la forme de l’anti-islamisme, lui-même conforté par le recours au terrorisme et aux politiques suivies notamment par l’Arabie Saoudite, les pays du Golfe ou l’Iran.     

Le texte d’orientations et ses 4 axes présentés avaient pour objet de susciter des propositions d’actions et des thèmes de débats à programmer afin que le CA puisse les mettre en œuvre. Certains de nos amis l’ont compris comme un texte politique à approuver, à enrichir. Il était certes incomplet comme cela fut souligné, notamment en ce qui concerne la justice sociale… quoiqu’il partait de notre pratique antérieure (lutte contre le racisme, les violences policières…). Ce constat doit amener tous ceux qui veulent enrichir le débat à prendre leur plume, à faire circuler des textes comme nous le faisons déjà, y compris sur notre blog. Le CA pourrait jouer, à cet égard, un rôle de régulateur des échanges et des expériences (comme celle de la ZAD du Morvan soulevée par Jean François et Hassen).

2 – Des actions à programmer et des initiatives à prendre

Ce qui suit est une énumération incomplète et des pistes à préciser.

Actions :
-          Marche des chômeurs -passage à Belfort le 24 juin prochain. Que faisons-nous ?
-          Situation à l’usine « Parisot » à St Loup : analyse, intervention ?
-          Quel regroupement à Aillevillers ?
-          Suppression programmée du SMUR à Lure

Débats :
-          Foire bio à Vuillafans (près d’Ornans) les 7 et 8 septembre : un débat avec Hervé Kempf ?
-          Laïcité et religions
-          La précarisation de la société : Serge Paugam à Vesoul ?
-          Reculs programmés par le gouvernement : retraites, indemnisations chômage…
-          Exploitation de l’uranium en Afrique
-          Situation au Mali
-          Néolibéralisme austéritaire au Portugal, en Grèce, en Espagne


Bref, le CA, les groupes ont du « pain sur la planche ». Mais l’important… c’est que tous, en s’écoutant, en échangeant, en lisant, en écrivant, acquièrent cette nécessaire culture politique de débat afin qu’elle ne soit plus confisquée par la minorité d’experts. Agir dans ce sens par la réflexion et l’action ne vise qu’à redonner la parole au peuple.


Gérard, le 30 mai 2013