Des asticots dans les Verts
Sur
la liste EELV de Jadot sont trois transfuges dont deux en bonne place, en
provenance de l’Alliance écologiste
indépendante, cette dernière n’hésitant pas à s’afficher avec la
fachosphère.
Governati,
dirigeant de ce parti vert de gris, est un adepte du changement. Il est passé
du CNI au RPR, puis à l’UDF, avant de servir de banquier aux organisations en
mal d’écus. Ce drôle d’asticot recycle ainsi trois de ses adeptes contre des
prêts à 3,5 %... mieux que le livret A. Après avoir fait fortune dans les
magasins de meubles, il a investi dans le bricolage électoral juteux. Cet homme
a de la ressource humaine. Il a fondé une dizaine de partis, dispose d’une aide
publique de 145 000€/an octroyée au titre de son savoir-faire : aux
élections de 2012 et de 2017, il a réussi à présenter 500 candidats dans plus de
50 circonscriptions et obtenu le sésame de plus de 1 % des suffrages exprimés.
Pour
payer les 500 000 € d’affiches et de 45 millions de bulletins de vote,
fallait bien chercher l’argent contre contrepartie… pour, comme dit Jadot, qui
enfle du jabot, « rassembler la
famille écolo ». Gageons qu’il aura quelque mal à régurgiter cette
drôle d’engeance d’asticot.
Précisions
encore que le chanteur Lalanne, de l’Alliance
Jaune, a bénéficié également des prêts Governati et s’est retrouvé sans
voix.
Serge
Victor, d’après l’article de Didier Hassou, le
Canard Enchaîné du 15 mai 2019