Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


lundi 10 juin 2019


Pour les Gilets Jaunes, 
l’à-venir dure longtemps

La séquence, inaugurée en novembre 2018, est peut-être en train de se refermer, avant de rebondir sous d’autres formes. Revenir sur cette période de plus de 6 mois, ne peut consister uniquement à mesurer les caractéristiques de ce mouvement inédit, mais se doit de retracer la tactique suivie par Macron et son entourage, tout en situant ce conflit dans un cadre plus général, celui des rapports de forces européens, voire mondiaux. La trame commune aux bouleversements en cours se situe en effet dans le rejet des politiques néolibérales. Ce qui suit est donc une tentative, à discuter, de comprendre ce qui se joue derrière le terrain des affrontements, y compris électoraux.

Les imprévisibles Gilets Jaunes

Tout a commencé par une pétition en ligne, s’indignant contre l’augmentation du prix des carburants et la hausse préméditée de la CSG. La France périphérique, celle qui doit se déplacer en voiture pour travailler, celle vieillissante qui peine à finir les fins de mois, celle plus généralement qui aspire à vivre dignement mais reste étranglée par les crédits qu’elle a contractés pour maintenir son niveau de vie, ne pouvait admettre ces mesures. Toutefois, l’irruption sur la scène publique des Gilets Jaunes n’aurait pas été possible sans la morgue, le mépris, les insultes de Macron vis-à-vis de ces « Gaulois réfractaires », de « ceux qui ne sont rien », de ceux qui n’ont pas le « courage » de traverser la rue pour trouver un job et qui coûtent un « pognon de dingue ». Les invisibles, les inaudibles, ceux qui ne se reconnaissent plus dans les partis de gouvernement et dans les syndicats, ont donc spontanément décidé de passer à l’action frontalement. Il ne s’agissait plus de négocier mais d’imposer.

Evidemment, la répression, l’affaire Benalla, la tentative macronienne d’imposer une austérité renforcée, ont joué un rôle non négligeable dans cette mobilisation inattendue. Mais, peut-être plus fondamentalement, c’est la répétition des promesses trahies qui a mis le feu à la plaine : la gauche, la droite, « même tonneau », le « de droite et de gauche » de Macron allait-il changer quelque chose, lui qui avait écarté l’épouvantail Le Pen, se targuait d’une « révolution » (titre de son livre), d’une Europe qui protège. Les illusions masquaient l’insatisfaction dans les classes ouvrières et populaires et satisfaisaient, en même temps, non seulement ceux qui s’enrichissaient en dormant (les rentiers du capital), mais également ces couches moyennes supérieures, choyées par les pouvoirs successifs, ignorant superbement le creusement des inégalités sur lesquelles elles reposaient.

La voix de ceux qui n’aspirent qu’à une vie digne s’est donc fait entendre, en ne respectant aucunement le légalisme des rituels républicanistes. Il y avait, plus ou moins consciemment, la volonté de ne pas déclarer les manifestations, « d’aller chercher » à l’Elysée l’arrogant qui fut surpris de la haine qu’on lui vouait, et qui plus est, de manifester dans les beaux quartiers de la capitale. Cette outrecuidance était insupportable pour le pouvoir. Ne pas répéter la même histoire des manifs de protestation et de journées d’action sans lendemain, prit le pouvoir par surprise, d’autant plus que la détermination, cette colère assumée contre les injustices, ne semblait pas vouloir s’éteindre. Toutefois, ce mouvement spontané, composite, traversé d’aspirations contradictoires, parvenait néanmoins à dresser une liste de revendications comme autant de plaintes et de doléances, sans saisir qu’elles n’étaient pas acceptables dans le cadre du système. Deux voies se sont donc très vite opposées, avec un socle commun, celui de l’instauration d’une souveraineté populaire : soit la répétition des affrontements avec la force supérieure de la police où la peur était nouée à l’espérance de vaincre, soit la structuration démocratique du mouvement. Dans l’apolitisme ambiant de rejet des appareils et des leaders autoproclamés, la confusion a prévalu. Malgré tout, cette fraction des classes populaires apprenait assez vite qu’elle ne pouvait compter que sur ses propres forces. Il fallait transformer la logique égalitaire d’une « foule » en mouvement, en assemblée, où la logique politique devait surgir pour appréhender le réel. La passion d’en découdre devait produire du sens, voire faire émerger une organisation porte-parole du mouvement. Et ce furent les épisodes, toujours en gestation, de Commercy et de Saint-Nazaire. La sensation d’injustice sociale, fiscale, environnementale, se devait de se transformer en compréhension su rapport de forces, afin d’engendrer de l’action pertinente. Au bout du compte, à travers la contre-offensive macronienne (voir plus loin), force était de constater que le mouvement, malgré la sympathie dont il bénéficiait, restait non seulement minoritaire, mais surtout, était pour l’heure dans l’incapacité de porter un projet de transformation sociale crédible. Les trahisons successives de la « gauche » convertie au néolibéralisme, l’attentisme des syndicats, les réticences des militants se réclamant de l’alter-mondialisme, voire de la révolution, la croyance dans les solutions électoralistes, et plus sourdement, l’apathie apparente, défensive, des ouvriers, ont empêché toute convergence des luttes. On n’insistera jamais assez sur l’absence de mots d’ordre des syndicats et des partis à la gauche du PS, appelant à rejoindre les ronds-points. Si des tentatives de jonction eurent lieu, elles vinrent bien tardivement, et furent sans effet d’entraînement. Qui plus est, au sein des Gilets Jaunes, la dépolitisation, ou plutôt la méconnaissance des combats d’hier, en particulier du mouvement ouvrier, la démonétisation des aspirations socialistes véritables, suggèrent qu’il est impossible de faire l’économie d’un effort de politisation pour combattre, non seulement les illusions électoralistes qui persistent, mais surtout, le « social »-nationalisme xénophobe qui imprègne les couches populaires.

La contre-offensive macronienne

Après un moment de surprise effarée devant la mobilisation des Gilets Jaunes, et surtout, leur détermination dans la durée, le pouvoir, en pleine panique, s’est ressaisi. Et ce furent, à la fois, la répression la plus outrancière et les « miettes » jetées en pâture. Quoique… 17 milliards, ce n’est pas rien, au regard du vide obtenu par les syndicats et au vu de la loi d’airain de maintenir le déficit budgétaire à moins de 3 % du PIB, et de rembourser les créanciers de la dette publique. Agiter la peur des violences, retourner le mouvement de sympathie en répulsion des Gilets Jaunes « casseurs », et dissuader les plus vulnérables de participer aux manifestations des samedis, furent les armes physiques et idéologiques mises en œuvre initialement. Manifestement, cela ne suffisait pas pour étouffer la voix de ceux qui réclamaient justice et démocratie. On eut donc droit à l’organisation du futile grand débat, destiné à réconcilier toute une frange de la population avec le pouvoir. La plupart des élus, des notables, et même des petites gens entourés de bobos, se prêtèrent à ce jeu dont il ne sortit à peu près rien. Toutefois, la mise en scène théâtrale de Macron et de ses affidés, eut comme prévu, un retentissement médiatique. Jupiter descendait des nuées pour, apparemment, écouter le peuple. Les Gilets Jaunes refusèrent cette mascarade policée. Certes, ils ne voulaient pas être récupérés mais ils sentaient plus ou moins confusément que face aux arguments rodés des politiciens, ils ne feraient pas le poids. Le piège fut évité. Il leur fallait s’organiser de manière autonome et, là aussi, la partie était difficile : s’exprimer, débattre alors que l’on a si longtemps été isolés, marginalisés, ne s’acquiert, difficilement, que dans l’expérience. En outre, plus le temps passait, plus il semblait inconcevable de parvenir à provoquer une brèche dans les institutions. La destitution de Macron était un objectif pour l’heure inatteignable. C’était une impasse compte tenu du rapport des forces.

Puis vint l’ouverture de la campagne électorale pour les européennes. Macron agita le spectre Le Pen, se présenta comme le rempart du progressisme face au social-nationalisme. Loiseau de tête d’affiche ne décollant pas dans les sondages, les Verts reprenant des couleurs en surfant sur la mobilisation des jeunes qui en faisaient « l’affaire du siècle », le petit Bonaparte se mit en première ligne avec son escouade de ministres. Il fallait devancer, dans ce duel théâtral, le Rassemblement Nationaliste. Dans cette agitation médiatique, les Gilets Jaunes furent, de fait, marginalisés. La myriade de listes électorales, y compris celles des Gilets Jaunes autoproclamés et vides de substance, n’y changea rien. La Gauche de gouvernement déjà émiettée, s’effondra et le parti mélenchoniste y perdit des plumes. Le jeu consistant à maintenir la croyance que les élections sont le lieu privilégié de la vie politique, ne peut que conforter l’idée de l’immobilité des institutions. L’isoloir est, de fait, un dispositif de démission, de dépossession et de dépolitisation. Sans agora, la parole est muette dans les urnes. Qui plus est, sur l’Europe austéritaire, où règne le capital financiarisé, il n’y eut guère de débat. La France insoumise sembla s’y soumettre en attendant le jour miraculeux d’un basculement des suffrages reposant sur la popularité d’un leader charismatique et sur sa médiatisation, dont la popularité peut très vite s’effondrer. En outre,  comme les autres, les partis en Europe, qui se réclament de la transformation sociale, ne font pas prévaloir en leur sein la démocratie interne. Pas de contributions en débat, pas de congrès, bref, une tête folle sans corps. Faire l’impasse sur la politisation et l’enracinement par en bas, a conduit les prétendus Insoumis à l’échec. Pour s’en remettre, il faut pour le moins être, non seulement en phase avec la révolte spontanée, mais aussi, rompre avec la rhétorique de la nation, de la sécurité, de l’ordre, qui consiste à tenter d’attirer les électeurs modérés volatiles. Cette logomachie qui se veut rassurante, contribue, de fait, à la droitisation de la vie politique et fait les choux gras de l’extrême droite. Ceci vaut pour la droite à la Wauquiez qui s’est effondrée.

Si Macron n’a pas gagné son pari d’être devant Le Pen, s’il a pu chanter la défaite en criant victoire (encart 1) et prétendre « changer de méthode tout en gardant le cap », c’est qu’il a réussi à réduire les forces concurrentes néolibérales à droite et à gauche. Quant aux Verts, il se dit qu’il en fera prochainement son affaire d’autant qu’au parlement européen, les macroniens pourraient siéger dans le même groupe. Repeindre la façade en vert est à sa portée. Jadot aura beau tempêter, il sera comme tous les Grünen, pris dans les filets de la concurrence libre et le carcan des règles austéritaires des traités, d’autant que Macron, en France, veut « accélérer » pour les respecter (cf article Macron est pressé dans ce numéro).

Vers une nouvelle offensive macronienne…

Les Gilets Jaunes ont gelé momentanément l’agenda de celui qui prétend être maître des horloges. Rassuré par le score électoral aux européennes, et surtout, d’avoir laminé la droite LR, il est en passe de représenter l’ensemble des forces néolibérales. Face à la contestation des classes populaires qu’il pense avoir vaincues, il lui faut néanmoins avancer masqué et donner le change. « Humain, à l’écoute », tel est le mot d’ordre qu’il donne à ses ministres et à ses ouailles parlementaires.

En ce qui concerne l’indemnisation des chômeurs, dont il entend restreindre les droits, sa propagande s’est déjà déployée : ce n’est que justice que de s’en prendre d’abord aux cadres qui, compte tenu de leurs salaires antérieurs, coûtent un « pognon de dingue ». Le « reste » suivra, y compris par radiation et remise forcée au boulot partiel et précaire, sous la forme d’un revenu universel restrictif.

De même, pour les retraites et pensions de réversion à ratiboiser, tout en jurant que la génération actuelle n’en pâtira pas… tant pis pour les suivantes. De quoi désamorcer, pense-t-il, toutes mobilisations.

Quant à la fonction publique, sa privatisation sous forme d’abandon progressif du statut et de recrutement de contractuels, est déjà sur les rails (cf Macron est pressé). Les fonctionnaires ne pourront plus, forts de leur protection statutaire, faire des rappels à la loi, ils devront être aux ordres, tout particulièrement les hauts fonctionnaires.

Enfin, la « réforme » constitutionnelle ainsi que celle relative au règlement des assemblées parlementaires sont sensé étouffer les voix dissidentes de « droite et de gauche ».

Sur tous ces sujets, déjà esquissés dans nos colonnes, il faudra revenir, y compris sur celui de la liberté de la presse (évoqué dans l’éditorial).

Ce césarisme macronien peut-il tenir ? Oui, dans une certaine mesure, si l’on s’en tient au légalisme électoral. Car Macron espère bien donner une assise territoriale (de proximité !) à ses affidés de la République en marche qui, pour l’heure, restent hors-sol. En racolant les maires, surtout de droite, qui risquent de perdre leurs places ainsi que les notables départementaux et régionaux, il se voit déjà assuré d’une hégémonie sur le pays. Mais ce pari reste fragile, non seulement vis-à-vis de la poussée d’extrême droite, mais surtout, par rapport à l’imprévisibilité de « la rue ».

En effet, face à la liquidation de General Electric à Belfort…, aux fermetures d’entreprises annoncées, aux privatisations des Aéroports de Paris ou de la Française des jeux, face donc à ces bradages au profit du capital financier et des copains qu’il faut placer, une étincelle d’émotion populaire peut mettre le feu aux poudres. Les ouvriers stables déstabilisés, les intérimaires et précaires méprisés, pourraient bien ne plus rester sur la défensive et ne plus croire aux déclassements/reclassements.

En fait, le potentiel de révolte, de rejet, est toujours présent. Près de 50 % d’abstention aux élections européennes et 4.54 % de votes blancs et nuls, en rendent compte, même imparfaitement. La situation reste instable, elle pourrait même à l’occasion des prochaines élections, souligner la volatilité de l’électorat comme c’est le cas dans nombre de pays européens.  

… dans un contexte européen et mondial sous haute tension

Les médias ont tenté de faire croire à un sursaut vert en Europe. Qu’en est-il réellement ? Les partis écologistes sont inexistants en Espagne, en Italie, en Grèce, sans parler des pays de l’Est. Certes, en France, ils ont récolté 13.47 % des voix… moins qu’en 1999 (16 %), des macroniens de « gauche » déçus, comme l’affirment des enquêtes ? En Allemagne, ceux qui ont toujours fait partie de la coalition de gauche et de droite, libéraux-compatibles, révèlent l’usure des partis sociaux-démocrates et de la CDU-CSU. Merkel vit son crépuscule. En Suède, l’effet Greta Thunberg (du nom de cette jeune scolarisée ayant lancé « l’affaire du siècle sur le climat ») semble nul. Les Verts y sont en recul contrairement à la Finlande. L’Espagne, l’Autriche, la Belgique semblent désormais marquées par une ingouvernabilité qui risque de perdurer. Racisme et corruption semblent, pratiquement partout, avoir le vent en poupe parmi les élites affairistes. Et en France aussi… on vient d’ailleurs d’apprendre, au-delà de l’affaire Balkany, que 21 ministres sur les 35 se sont fait épingler par la Haute Autorité pour la transparence. Ils se sont vus réclamer, pour rectification fiscale pour l’année 2018, en moyenne ( !) 11 930 €. La Haute Autorité n’a pas poussé la transparence jusqu’à livrer les noms des tricheurs…

Force est de constater que le néolibéralisme austéritaire fait monter l’instabilité et le souverainisme xénophobe. Qui plus est, la négociation interminable du Brexit et ses conséquences, fragilisent toute tentative de rupture. D’autant qu’en l’espèce, il s’agit surtout de contradictions entre les classes dirigeantes du Royaume-(des)Uni, désindustrialisé et financiarisé…

Par ailleurs, la guerre commerciale entreprise par Trump, la percée de la Chine (ce capitalisme d’Etat répressif), la volonté de Poutine de hisser la Russie en grande puissance, tous ont intérêt à accentuer la déconstruction de l’Europe des marchés pour y faire leur beurre.

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Vis-à-vis de l’ensemble de ces contradictions, les catégories populaires, trahies par les partis sensés les représenter, semblent avoir perdu le cap de l’espérance sociale. Demeure l’aspiration à une réelle démocratie à construire par en bas, capable de faire émerger un mouvement social et politique bravant l’extrême-droite, et porteur d’un projet émancipateur de rupture avec le capitalisme et les dangers mortifères dont il est porteur : crises économiques et financières, effondrement écologique, guerre(s). En France, les partis, groupes, syndicats, ont ignoré la révolte des quartiers populaires de 2005, dédaigné, pour l’essentiel, la révolte des Gilets jaunes… Peuvent-ils se transformer ? Certes, le paysage politique change pour mieux durer. Mais des secousses sismiques peuvent en ébranler la configuration. Le mouvement des Gilets Jaunes, même amoindri, peut-il rebondir et mener des campagnes sur les points faibles de l’adversaire, à savoir toutes ces contre-réformes et privatisations qui vont rendre encore plus difficiles les fins de mois.

Gérard Deneux, le 3 juin 2019  


Sibeth Ndiaye (porte-parole du gouvernement) refuse de parler d’une défaite de la liste En marche-Renaissance mais de « flexibilisation de réorientation du leadership référentiel en décalage du process » !?! Mais oui, mais bien sûr…
Politis 30 mai 2019


Pour en rire… jaune. Les Gilets engraissent les poulets

Faut croire que la garde prétorienne du régime adore les Gilets jaunes ! Les heures sup’ depuis novembre, c’est 2 millions d’euros par mois pour les CRS. Chacun d’entre eux empoche un surplus de 800€ par mois défiscalisés, plus une indemnité de déplacement de 43€ de l’heure, exemptés d’impôt. Une compagnie de CRS en déplacement, c’est 100 000€/jour. Mais les poulets casqués adorent aussi Macron. Avec lui, pour chacun de ses déplacements en province, c’est du lourd ; pour le protéger, il faut 13 à 15 compagnies de CRS et d’escadrons de gendarmerie. Pour ces derniers, pas d’heures supplémentaires monétisées mais bonifiées en jours de récupération. De quoi dégarnir les gendarmeries rurales ! Tout ça, sans compter les milliers de grenades balancées (30 à 50€ la pièce), coûte un « pognon de dingue ». Faut faire des économies… sur les poulets d’appoint, ces réservistes retraités chargés de suppléer aux manques. Ca râle déjà parmi ces 5000 supplétifs priés de rester chez eux. Pour ces retraités de bonne  heure, on enlève le beurre des épinards. Selon leur grade, ils empochent pour une vacation de 7 heures, 60 à 200€… quand même. Vont-ils rejoindre les ronds-points ?
Et la fête va continuer lors du G7, prévu du 25 au 27 août, à Biarritz : 10 000 pandores mobilisés pour la sécurité des «maîtres du monde ». Coût estimé : 24 millions sans compter les heures supplémentaires et les primes. N’ont pas fini de se faire « des couilles en or », les virils de la matraque…il semble illusoire de croire, comme certains Gilets Jaunes, qu’ils vont rejoindre les « Gaulois réfractaires ». 
Infos extraites du Canard Enchaîné du 24 mai 2019


Il y a trois sortes de violence.
La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres. Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue.
Dom Helder Camara