Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


jeudi 13 juin 2019


Nous avons lu

Carte blanche. L’Etat contre les étrangers

C’est le livre que tous les militants défendant le droit des étrangers à êùtre accueillis dignement devraient livre. Plus d’illusions, nous avons à faire à une machine répressive dont les rouages sont largement méconnus et occultés par les discours lénifiants dont se targuent les politiciens pour couvrir leurs méfaits. L’auteure est professeur de droit à l’université de Cergy-Pontoise et membre du Groupe d’Information et de Soutien des Immigrés (GISTI). Elle nous livre ses connaissances juridiques, historiques et son expérience de terrain. Derrière les sigles OFPRA, CRA, OQTF, Dublin, Frontex, se dissimulent les pièges et les moyens d’une politique, celle de l’Etat français, pour organiser une « lutte féroce contre les étrangers les plus pauvres ». « Du dernier commissariat jusqu’au Conseil d’Etat et à la Cour de Cassation, plus question ici de la séparation des pouvoirs ; l’appareil d’Etat suit la loi quand elle l’arrange et la bafoue quand elle le gêne. Si c’est trop visible, la haute fonction publique prépare une nouvelle loi qui permet plus de contrôles, plus d’enfermements, qui donne encore plus carte blanche à l’exécutif dans sa lutte contre un ennemi décidément bien commode ». « Seule la liberté de circulation des personnes est compatible avec leur égalité ». La conclusion et sans appel : « Il est temps d’organiser, risquer, former des communautés humaines où la vie et les liens de solidarité puissent avoir un sens ». GD
Karine Parrot, La Fabrique, 2019, 15€