un poème de Pedro
les mots passent
et le troupeau n’aboie même pas
la petite bête qui avait
prêté
un œil distrait au propos
passager
reçoit sa claque et
regagne les rangs
la procession serpente au
sein du chaos
ravie de cet ordre
imperturbable
qui assure chacun d’une
mort sans surprise
le monde est en paix
le massacre des
inconscients
peut suivre son cours en
douceur
et celui qui tombe enfin
épuisé
dit encore merci poliment
Pedro Vianna
Poèmes divers
In Des équilibres
Paris, 12.VII.2003