Le cauchemar états-unien
Les
médias dominants, en se centrant, en boucle, sur les effets mortifères du Covid-19,
ont occulté la réalité de ce qui se passe à l’extérieur de nos frontières, tout
particulièrement aux Etats-Unis. Les drames qui s’y jouent laissent entrevoir
le cauchemar social qui pourrait nous atteindre. A la différence de la première
puissance mondiale, les Etats européens ont mis en oeuvre des amortisseurs
sociaux, notamment le chômage partiel pendant la période de confinement, qui
diffèrent les effets des licenciements et faillites à venir. Mais l’on annonce
déjà la fermeture de certains sites industriels (Renault) et la préparation de
l’opinion à travailler plus pour gagner moins va bon train. Le cauchemar
américain pourrait très bien traverser l’Atlantique, accroissant encore plus
les inégalités en favorisant la concentration capitaliste, les rivalités entre
nations… Pour les classes dominantes, au-delà de leurs contradictions, il
s’agit d’abord et avant tout de sauver le système, « quel qu’en soit le
prix » tout en jugulant la colère sociale. En tout état de cause, à moyen
terme, la configuration géopolitique du monde actuel en sera profondément
modifiée. Qui plus est, l’improbable relance économique à coups d’injection de
liquidités risque de faire passer à la trappe l’indispensable transition
écologique tant proclamée.
1 – Une
crise sociale accroissant les inégalités
Dans
ce pays fédéral où les inégalités sont abyssales, la crise sanitaire due à la
pandémie du Covid-19 provoque une crise sociale sans précédent depuis la 2ème
guerre mondiale. Elle perturbe d’autant plus le système étatsunien au sein
duquel la santé est une responsabilité individuelle, les filets de protection sociale collective sont pratiquement
inexistants.
L’économie à l’arrêt, c’est plus de 30 millions de chômeurs inscrits, sans
compter ceux qui n’étaient pas recensés avant la crise, soit 23 millions, qui
pour des raisons de santé, de découragement, ont renoncé à chercher un emploi
stable. Le système de couverture-maladie,
qui repose sur l’assurance privée pour laquelle les entreprises n’ont aucune
obligation de cotiser, est catastrophique. Non seulement il est le plus cher du
monde mais il est de plus discriminant : malgré tout le barouf médiatique
autour de l’Obamacare, 30 millions de personnes n’ont aucune couverture-maladie,
la moitié des Etats-uniens sont sous-assurés. Quant aux hôpitaux publics sous-financés
ils sont sous-équipés : dans certains d‘entre eux, les infirmières sont
privées de masques. Pas étonnant dans ces conditions que nombre de malades
refusent de se faire soigner. Qui plus est, les politiques néolibérales mises
en œuvre depuis Reagan et la malbouffe ont provoqué des dégâts
considérables : baisse de l’espérance de vie, 4 % de personnes obèses et
33 % diabétiques. Depuis 1968, le salaire minimum fédéral a diminué et la
classe moyenne inférieure est laminée : malgré (ou à cause) du recours au
crédit (voiture, habitation, études…), 4 Etats-uniens sur 10 ne peuvent faire
face à une dépense imprévue de 400 dollars.
Au
plan fédéral, 11,1 % de personnes sont en insécurité alimentaire, 4,3 % ont
faim ! La demande d’aide alimentaire explose, et ce, dans un contexte où
les chaînes alimentaires sont perturbées faute de ramassage et de distribution.
Des œufs sont détruits, du lait renversé, des légumes pourrissent en Floride.
Et les banques alimentaires sont débordées de demandes. On a du mal à imaginer,
face aux représentations dominantes inculquées que New York, la ville qui
compte le plus de milliardaires au monde, est aussi celle de l’extrême pauvreté.
Parmi les 8,3 millions d’habitants, on dénombre 1,1 million en insécurité
alimentaire. Les banques alimentaires, par l’intermédiaire de la municipalité,
oeuvrent désormais, au sein des écoles publiques et distribuent 600 000
repas par jour et 250 000 petits déjeuners. New York c’est aussi les
quartiers les plus pauvres, le Bronx et le Queens, qui comptent deux fois plus
de personnes contaminées, dont 40 % d’Afro-américains. Ces inégalités sont
présentes à divers degrés sur tout le territoire et touchent tous les domaines
de la vie. Ainsi, les riches peuvent se faire tester mais pas les soignants.
L’économie
à l’arrêt provoque non seulement des faillites, en premier lieu des PME,
restaurants, commerces de proximité, mais aussi de pénuries alimentaires
pénalisant les agriculteurs eux-mêmes alors
qu’ils ne parviennent plus à écouler leurs produits. Face à cette
situation, l’Etat fédéral a débloqué 3 milliards de dollars pour acquérir
directement des produits alimentaires de base et les reverser aux banques
alimentaires.
Le
Covid-19 agit comme un déclencheur de la crise économique qui distingue des
perdants et des gagnants et suscite une concentration-restructuration du
capitalisme.
2 – Les
gagnants et les perdants
La
Silicon Valley apparaît comme le modèle de la transformation du système
capitaliste néolibéral : nouvelles technologies, intelligence
artificielle, robots… Les GAFA, qui pèsent 5 200 milliards de dollars, ont
accumulé au 1er trimestre 2020, 108 milliards de bénéfices. Google,
Apple, Facebook, Microsoft ont la cote : « le monde d’après »
serait celui de la surveillance généralisée, bref la gestion des populations
formatées, tous les cœurs et les esprits seraient sondés. La voiture
intelligente du conducteur passif c’est pour demain. La valeur boursière de
Tesla a bondi de 67 %, elle pèse 25 fois plus que Renault ! Profitant de
la fermeture des studios de cinéma, Netflix a gagné 12 millions d’abonnés.
L’avenir ? La livraison à domicile ! Et les marchandises ?
Amazon a recruté 135 000 employés, son chiffre d’affaires a bondi (+ 26
%).
Mais,
il y a les perdants sous perfusion : Uber et AirBNB s’effondrent. Et même
Pizza Hut, le casino de Las Vegas, les croisiéristes comme Larnival
(250 000 salariés, 27 navires, ces pièges à virus, pouvant contenir
4 000 passagers) qui pourraient, au sortir de la crise, être moribonds. Et
puis, il y a d’autres géants, Ford, Boeing… qui accumulent de nouvelles dettes
en espérant (comme General Motors) enjamber la crise. D’autres pensent tirer
leur épingle du jeu en misant sur l’effondrement du gaz et du pétrole de schiste
consécutif à la guerre du prix du baril. Si pour le Texas, l’Oklahoma, le Wyoming,
territoires de forage et de fracturation hydraulique, c’est la déconfiture,
Exon et Chevron qui ont réduit leur production de 10 % pensent rebondir et
rafler les marchés en déliquescence. Malgré l’économie réelle de la
consommation et de la production en berne, les banques surpuissantes
s’engraissent : JP Morgan, Goldman Sachs, City Bank, Bank of America ont
vu leurs profits augmenter de 33 %, soit 23 milliards de dollars. Prudentes,
elles accumulent des provisions car elles s’attendent à des milliers de
faillites, en particulier des PME auxquelles elles ont accordé des prêts. Malgré
tout, Patrick Arthus, économiste acquis
au système, est inquiet « La soudaine
montée du chômage peut déclencher une crise bancaire avec une hausse massive
des défauts sur les crédits accordés par les banques ». Néanmoins, les
rapaces se portent bien, à preuve, le PDG de Goldman Sachs s’est offert, une
augmentation de 20 % soit 27,5 millions par an.
3 – La FED.
« Sauver les anges déchus »
La
banque centrale américaine agit comme un pare-feu : sauver les entreprises
de la faillite… en confiant, en partie, cette mission, aux banques privées
( !), en rachetant des titres
(actions, obligations) que les entreprises mettent sur les marchés financiers
pour les inciter à demander de nouveaux prêts aux « investisseurs »
(banques privées, assurances, fonds de pension…) qui seraient maintenus à un
taux… raisonnable vu les risques de défaut de remboursement en cas de
faillite ! Pour tenter d’y parvenir, la FED a baissé le loyer de l’argent
(fictif) qu’elle accorde aux « investisseurs » à des taux compris
entre 0 et 0,25 %. Ford a ainsi pu lever 8 milliards de dollars à des taux
compris entre 8,5 et 9,6 %, accordés par les banques privées. Exemple
significatif ! Raisonnable ? En tout cas, les banques sont sauvées
(pour l’instant).
Pointe,
en tout cas, le risque de faillites massives. Le pari de la classe dominante, y
compris des politiciens, qu’ils soient démocrates ou républicains, est la croyance
en une reprise massive après la crise sanitaire. On pourrait tout aussi bien
compter sur une récession durable et sur les effets inattendus d’une très forte
concentration capitaliste. Que va-t-il rester de la suprématie US ? Ses
seuls atouts : le dollar, l’innovation technologique, l’armée la plus
puissante du monde et une politique agressive marquée par l’unilatéralisme face
à la Chine ainsi qu’à l’Union européenne. Mais que restera-t-il du rêve américain,
véritable cauchemar dans une société profondément divisée mais toujours soumise
aux libertés d’’exploiter ou de se faire exploiter ?
4 - Deux « Amériques »,
une démocrature
Comment
un modèle économique rongé par les inégalités peut-il tenir ? La raison
principale est à chercher dans la profonde division du « peuple » états-unien
et dans une forme de rejet des « démocrates » qui ont permis l’élection
de Donald Trump. Au policé Obama a succédé le dévergondé machiste, sexiste et
raciste. La star de la télé-réalité, le milliardaire de l’immobilier a pu faire
rêver les blancs à col bleu, victimes de la désindustrialisation, et rassurer les
conservateurs inquiets du déclin des Etats-Unis. Cette alliance apparemment
contre-nature entre évangélistes-créationnistes, nombre d’ouvriers paupérisés
et de riches donateurs, a permis la victoire d’un boni-menteur en capacité de
séduire une fraction des populations pour qui le rêve américain doit persister.
Vu d’Europe, le personnage Trump est une incongruité, son rejet des normes
environnementales, son racisme, son isolationnisme nationaliste, trouvent pourtant
un écho favorable. Se préoccuper de « l’Amérique
d’abord », se conjuguant avec l’idée que les « bons »
citoyens sont ceux qui s’en sortent par eux-mêmes, que la législation sociale
est une forme de collectivisme communiste, que chacun peut porter des armes,
rencontre cette posture de liberté individuelle consacrée par le mythe
américain. De fait, cette société est profondément divisée entre ceux pour qui
toute réduction fiscale est bonne à prendre et ceux qui ont assuré
auparavant la victoire de Clinton : néolibéralisme, réformes sociétales et
ralliement des minorités, les noirs, les latinos, les asiatiques. Cette
division de la formation sociale marquée historiquement par l’esclavage, les
discriminations, l’écrasement des syndicalistes radicaux, les vagues d’immigration,
l’anticommunisme virulent, s’inscrit dans toute une histoire mouvementée, celle
d’une division entre les Etats du Nord et du Sud, du protestantisme-évangéliste
contre la révolte de la jeunesse dans les années 68… soit deux Amériques qui se
détestent. Cette fracture s’est accentuée dès les années 1980 : Reagan, cet
acteur de série B l’emporte en courtisant la droite chrétienne, blanche, puis
les deux Bush, agissant de même, y compris et surtout par la mise en œuvre de
politiques néo-libérales, laminent la classe moyenne. Les années Clinton ont,
sur ces bases, réactivé les clivages d’une guerre culturelle. Pour Trump et ses
partisans (150 millions d’abonnés à ses tweets), les « bons » Américains
sont ceux qui réussissent par leur travail, la santé est l’affaire de chacun,
les Afro-américains, les hippies, les latinos ne sont pas de « vrais »
Américains. Le virilisme hâbleur de Trump rassure toute une mouvance
hétéroclite, convaincue par les nécessités de l’isolationnisme et de
l’agressivité vis-à-vis des ennemis extérieurs, la Chine, l’Iran et même les
Européens, ces alliés encombrants et coûteux. « La situation est sous contrôle » face au « virus chinois » qui va « disparaître comme par miracle »,
les Etats-Unis n’ont ni besoin de l’ONU, de l’OMS ou de l’OMC afin de rétablir
leur suprématie. Ces croyances sont de
fait inscrites dans les institutions. Comme le souligne le juriste Levitsky,
« le président des Etats Unis peut
lancer une attaque nucléaire, nommer tous les juges de la Cour Suprême, limoger
les magistrats qui enquêtent sur lui et sa famille, amnistier ses amis et
lui-même. Aucune loi ou clause inscrite dans la Constitution ne l’empêche de
faire tout cela si ce n’est la tradition et (sa) conscience ». Il n’existe,
de fait, que deux garde-fous à la dictature personnelle : la procédure
d’empeachment (destitution) pour autant que les élus des deux Chambres soient
d’accord et les élections présidentielles tous les 4 ans. Encore qu’il ne
faille pas négliger le poids des juges et des médias dominants que Trump
méprise royalement. Si, sans conteste, la démocratie américaine qui recourt,
sans limites, des dons des riches donateurs et des multinationales, est une
démocrature qui abuse encore les naïfs occidentaux (« nous sommes tous Américains »), la tournure des évènements à
venir, à savoir l’accentuation de la crise économique, pourrait bien déciller
nombre d’entre eux.
En
tout état de cause, on voit mal l’engagement des jeunes ayant soutenu le
social-démocrate Bernie Sanders, rallier en masse et avec enthousiasme le falot
Jo Biden, lors des élections de novembre prochain. Certes, selon les sondages,
57 % de la population approuvent l’attitude des gouverneurs des Etats, démocrates
pour la plupart, les protégeant tant bien que mal de la pandémie. Restent ces
manifestations même minoritaires qui réclament la « liberté » de
circuler et de travailler, et donc la fin du confinement.
Au-delà
du clivage entre démocrates et républicains, il y a une entente réelle :
sauver le système capitaliste, tout en mettant des limites au libre-échange et
ce, afin d’assurer la survie des multinationales et des banques. Qui plus est,
face aux licenciements qui se profilent, on voit mal se dessiner, du moins pour
le moment, des alliances entre travailleurs et la jeunesse de la classe moyenne
en voie d’appauvrissement. Ce qui, en revanche, prend tournure, c’est plutôt
l’autonomisation de certains Etats contre le gouvernement fédéral, bref,
l’accentuation des divisions.
Demeure
un dilemme, celui des rapports des Etats-Unis avec le reste du monde :
deux ennemis boucs émissaires et des antagonismes avec bien d’autres pays. Le
péril jaune d’abord agité comme un bouc émissaire et avec qui la guerre
commerciale pourrait s’intensifier au-delà des menaces verbales. Les mesures de
rétorsion sont « sur la table » : hausse des taxes d’importation
des produits chinois, interdiction d’achats d’équipements électriques provenant
de Chine, d’accès au territoire US aux étrangers venant de ce pays, empêcher les
fonds de pension des fonctionnaires fédéraux d’investir dans l’Empire du
milieu, soutenir Taïwan… Qui pourraient pâtir le plus de ces mesures sinon les
consommateurs appauvris et nombre de multinationales qui profitent de la main
d’oeuvre à bas coût ! Et que dire de la bravade consistant au non-remboursement
de la dette US détenue par Pékin… sinon un aveu de faiblesse... Même constat
vis-à-vis de l’Iran et la tentative de provoquer un changement de régime.
Saborder l’accord sur le nucléaire signé en 2015 s’avère contre-productif.
Malgré les difficultés réelles à vivre da la population iranienne, l’anti-américanisme
s’est accru, la puissance des mollahs s’est invitée en Irak, en Syrie et même
au Yémen. Quant aux alliés des USA à coups de pressions et de réticences, ils
prennent plus ou moins leurs distances. Bref, dans la période qui vient,
l’Empire états-unien est un colosse au pied d’a rgile,
l’empire chinois est prêt à lui succéder en tant que première puissance
mondiale. Encore qu’il faille mesurer la fragilité du despotisme chinois, ce
capitalisme d’Etat qui a provoqué la misère dans les campagnes, l’exploitation
des migrants de l’intérieur qui ne bénéficient d’aucune protection sociale
(chômage), et repose pour l’essentiel sur la classe moyenne enrichie.
C’est
un monde inquiétant qui se dessine à l’image des leaders qu’il se donne contre
son plein gré : Trump, Bolsonaro, Erdogan, Boris Johnson, d’un côté et de
l’autre, Xi Jinping, Poutine ou des figures plus fadasses comme le rhéteur Macron ou la placide Merkel. Les
soubresauts de la crise économique qui vient peuvent-ils réveiller, au-delà des
joutes parlementaristes sans effet, les classes ouvrières et populaires ?
Pour l’heure, rien n’est moins sûr ! La solidarité de combat sans
concession est toujours battue en brèche, pour le moment, par le chacun pour
soi. Faute d’entrevoir un futur d’émancipation internationaliste, le despotisme
du capitalisme financier pourrait perdurer.
Gérard
Deneux, le 22.05.2020
Encart
Le pari
perdu des banques françaises
De
2016 à 2018, c’était l’euphorie. Le pétrole et le gaz de schiste annonçaient un
nouvel âge pétrolier contre tous les Cassandre. Les Etats-Unis, première
puissance, allait bientôt exporter en Europe son or noir. Le forage par
fracturation hydraulique assurait un nouvel avenir. Les banques françaises ont
misé sur cette aubaine, persuadées que la valeur de cette « merde du diable » (comme disent
nombre de Nigérians) allait rapporter un
pactole de profits. Le baril à 50 dollars ne pouvait baisser. Les bancocrates
de l’Hexagone ont donc massivement investi près de 26 milliards de
dollars : le Crédit Agricole (sic) 6 milliards, la BNP 3,6 milliards, la
Banque Populaire-Caisse d’Epargne 3,3 milliards, Axa et Rothschild 13
milliards. Quant à la Société Générale, plus
prudente ( ?) elle a accordé 3,9 milliards de dollars pour la construction
de gazoducs.
Il
était, à leurs yeux, impensable que l’Arabie Saoudite et la Russie s’entendent
pour inonder la planète de pétrole pour en faire baisser le cours. C’est
pourtant ce qui s’est passé. A 30 dollars le baril, l’exploitation des puits de
pétrole étatsuniens ne sont plus rentables comme d’ailleurs, le sable
bitumineux au Canada ou les forages en Alaska et en Arctique. La pandémie du
Covid-19 n’a donc fait qu’accélérer les faillites des « petits »
pétroliers du Texas notamment. Les rodomontades furieuses de Trump n’y ont rien
changé, pour l’essentiel.
Et
« nos » banquiers de s’apercevoir, au bord du gouffre, de sa
profondeur ! Ils ont beau chercher la main invisible du marché autorégulé,
ils n’y trouvent, pour l’heure, aucun soutien. Leur cupidité de court terme
démontre que « l’esprit de leur
monde est un monde sans esprit » tout comme celui de leurs managers et
de l’Etat dit stratège…
GD
le 23.05.2020