Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


mardi 12 décembre 2023

 

Alstom/General Electric.

Le “feuilleton” continue

 

Pour trouver des débouchés factices aux immenses réserves de capitaux qui n’arrivent plus à s’investir dans l’économie réelle, c’est l’économie virtuelle et spéculative qui prend le dessus. C’est ainsi que se gonflent des bulles spéculatives qui ne représentent que des valeurs fictives qui peuvent s’effondrer à tout moment lorsque les détenteurs de ces capitaux fictifs décident de s’en débarrasser massivement : c’est alors le krach financier par l’explosion de ces bulles spéculatives. Voilà comment toute l’économie peut être emportée dans le chaos. Pour donner une idée de l’ampleur de cette dérive, sachons par exemple, qu’entre 2010 et 2019, les entreprises de l’indice phare de la Bourse de New-York n’ont investi que 7% de leurs profits dans la production.

 

Aujourd’hui Monsieur MACRON nous parle de ré-industrialisation.

 

Quand on sait que c’est lui qui a bradé à l’américain General Electric la branche Energie du groupe Alstom (3/4 de son activité), on peut rester perplexe…

 

Ce même Monsieur MACRON qui nous parle de ré-industrialisation a fait voter à l’Assemblée Nationale un budget de 413 milliards pour l’armée (seuls les groupes parlementaires LFI et PCF ont voté contre). Il est donc à craindre que la seule ré-industrialisation réelle sera réalisée pour l’essentiel par l’industrie d’armement. D’ailleurs, n’a-t-il pas déclaré il y a peu : « Nous sommes en guerre»… Les livraisons d’armes pour la guerre en Ukraine, en Israël et ailleurs, derrière les Etats-Unis, peuvent nous faire craindre le pire.

 

Quant à une ré-industrialisation permettant de relever les défis face aux dérèglements climatiques, il est permis également de s’inquiéter. En effet, dans ce domaine, General Electric a pratiquement liquidé la branche hydraulique où Alstom était leader mondial. Maintenant General Electric s’attaque à la maintenance des éoliennes, ceci après la suppression d’autres fabrications ayant d’ores et déjà entraîné la disparition de 1 400 emplois sur le site de Belfort…

 

Le nouvel épisode qui s’ouvre avec cet hallucinant roman-feuilleton du bradage de la branche Alstom Energie à General Electric pour 13 milliards d’euros en 2015, c’est maintenant sa revente à EDF par GE !

 

Et là, stupeur : selon l’Est Républicain du 6.12.2023, EDF « rachète moins que ce qu’Alstom a vendu, tout en payant environ le double du prix qu’avaient versé les Américains… » !

 

Autrement dit, l’opération conduite par Monsieur MACRON quant au bradage d’Alstom Energie à GE finit par aboutir à la destruction en cours d’un secteur clé de l’industrie française dans ce domaine si hautement stratégique qu’est l’énergie électrique. Pour couronner le tout, GE rafle une plus-value de 13 milliards d’euros au passage sur le dos de la population française ! Et nous n’avons pas fini d’en payer les conséquences…

 

Voilà ce qu’il en est de la réalité de la politique économique de Monsieur MACRON. Dès lors, on comprend mieux, après les attaques contre les acquis sociaux (retraites, assurance chômage…), la bonne note attribuée à la France par les agences de notation spéculatives.

 

On peut toujours croire au Père Noël… Pour ma part je réponds à Monsieur MACRON : merci, on a déjà donné…

 

Jacques Meyer, le 6.12.2023 (extraits)