Ils, elles luttent
Le patronat israélien compte sur les ouvriers Indiens.
Depuis le 7 octobre, 110 000 Palestiniens
employés en Israël se sont vu retirer leurs permis de travailler. Le patronat
israélien se retrouve en pénurie de main-d’œuvre, principalement dans le
secteur de la construction, et cherche à remplacer les ouvriers palestiniens
par des travailleurs indiens. Cette pratique est déjà effective grâce à des
accords entre gouvernements israélien et indien du 9 mai 2023, facilitant
l’emploi de 42 000 Indiens en Israël (34 000 dans la construction et
le reste dans la santé). Les patrons du BTP veulent amplifier ce mouvement. Dix
syndicats s’y opposent fermement et ont signé un communiqué affirmant que
« rien ne pourrait être plus immoral et désastreux pour l’Inde que cette
« exportation » de travailleurs vers Israël. Le fait que l’Inde
envisage même d’exporter ses travailleurs montre à quel point elle a
déshumanisé et marchandisé les travailleurs indiens. Une telle initiative
équivaudrait à une complicité de la part de l’Inde avec la guerre génocidaire
en cours ». Les syndicats indiens demandent donc un cessez-le-feu immédiat
ainsi que l’annulation de l’accord-cadre du 9 mai, sur l’exportation de main
d’oeuvre. (Rapports de force, le 20.11.2023)