Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


mardi 12 décembre 2023

 

Nous avons lu

 

La collaboration Staline Hitler (mars 1939-septembre 1944)

 

L’auteur examine la réalité du pacte germano-soviétique : il ne s’agit pas, comme on nous l’a laissé croire, d’un pacte défensif refusant l’entrée en guerre de Staline mais d’une véritable collaboration qui s’étendit jusqu’à l’opération Barbarossa d’invasion de l’URSS par les armées nazies. Pour Staline, il s’agissait de gagner d temps ; en fait, il fut surpris par la rapidité avec laquelle s’effondra l’armée française. Sa décision de se retourner vers l’Allemagne résultait pour partie du refus manifeste de la France et de l’Angleterre de s’entendre avec l’URSS. Au vu des archives, désormais disponibles, entre 1933 et 1939, ce pacte de collaboration avec Hitler se traduisit par l’approvisionnement en matières premières pour l’économie allemande, ce qui facilita la Blitzkrieg. Cela correspondait à l’idée consistant, pour l’armée nazie, de s’engager dans la guerre sur un seul front. De fait, suite à l’agression de la Pologne, l’armée dite Rouge occupa la moitié de la Pologne, la Bessarabie, pour finalement attaquer la Finlande. De fait, ce retournement d’alliances permit  à l’URSS de reconquérir tous les territoires occupés avant 1914 par l’empire tsariste. Cette histoire est à charge. Il faudrait la compléter par le livre de Gérard Araud « Nous étions seuls » (Tallandier) qui démontre que la diplomatie française ne parvint pas à se détacher de l’emprise de l’Angleterre qui prônait la non-intervention et l’apaisement. Il convient de rappeler également que l’URSS fut le seul pays à fournir des armes à la République espagnole et  à soutenir le mouvement des Brigades internationales. GD

Jean-Jacques Marie, ed. Tallandier, 05.2023, 22,90€