Dans la cité des 3 000 à Aulnay-sous-bois
Samedi
20 mai au soir, là où Théo a subi un viol par les forces de police, là où la
municipalité a, depuis, installé une caméra, deux individus ont été surpris par
les forces de l’ordre, en train de scier ladite caméra. Jets de projectiles et
voitures incendiées d’un côté, tirs de flash-ball et gaz lacrymos de l’autre,
l’affaire ne s’arrêta pas là.
L’intervention
musclée de la police s’est poursuivie, sans raison apparente, à la sortie d’un spectacle
de l’humoriste Zgary, où se trouvaient des élus, des agents municipaux et des habitants
du quartier. Le maire, LR, a dénoncé des faits « inacceptables », à
savoir des « vitres brisées par un projectile de nature policière »
et « des mères de famille accompagnées de leurs enfants qui ont suffoqué
sous les lacrymos ». Hadama Traoré, médiateur, créateur d’un collectif
citoyen dans le quartier, a été pris à parti par la police. Il relate :
« Ils nous ont tiré dessus comme sur des lapins ». Il a reçu trois
tirs de flash-ball et a décidé de porter plainte pour violences policières. Il
s’est donc présenté au commissariat et… a
été placé en garde à vue ! Les membres de la municipalité sont indignés
« Tous les 10 jours, des évènements de cette nature se produisent. On ne
parle pas de dealers qui se font gazer, mais de mamans, de jeunes, de
travailleurs »…
le Monde, 24 mai 2017.
On ne peut plus parler de
« bavures policières » mais d’un système organisé qui doit être dénoncé
et combattu collectivement, en prenant délibérément parti, sans tergiverser,
pour les habitants concernés par ces violences policières. La convergence des
luttes est là aussi.