Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


lundi 29 mai 2017

Monsieur le Président, je vous ai fait une lettre…

Le 8 mai 1945, en plusieurs points d’Algérie, le PPA (Parti du Peuple Algérien) appelait à manifester pour exiger la libération d’un dirigeant nationaliste algérien et l’élargissement des droits politiques pour les FMA - Français Musulmans d’Algérie.
Le mot d’ordre de ce mouvement nationaliste était l’émancipation du peuple algérien, dans le cadre de la République Française garantissant l’égalité des droits (indépendamment des ethnies, religions et cultures dans ce département français), et pas seulement pour les « bénéficiaires » (20 000 sur les 6.5 millions de FMA) du Code de l’indigénat (issu de gouvernement de Violette-Blum en 1937.
Parmi les manifestants se trouvaient des soldats algériens mobilisés dans l’armée française qui venaient de participer à la libération de la France et à la victoire sur le nazisme.
Une répression terrible menée par l’armée française secondée par des milices issues des milieux colonialistes, s’est abattue sur les populations à Sétif, Guelma, Kherrata… faisant 45 000 morts.
A Sétif, à l’âge de 16 ans, Kateb Yacine, l’auteur de Nedjma, a été témoin de cette tragédie qui a fait sombrer sa propre mère dans la folie.
Par la présente adresse, tout en m’associant à la célébration officielle de la reddition de l’Allemagne nazie du 8 mai 1945, je vous demande comme les collectifs « Un Autre 8 mai », d’agir pour que la France reconnaisse le crime d’Etat commis le 8 mai 1945 en Algérie.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République Française, l’expression de mes salutations respectueuses et citoyennes

Christian Iceta, habitant à Saint-Dié, dans le 88, le 8 mai 2017.

Pour les lecteurs de PES. Pour la suite, je souhaiterais revenir sur cet évènement, que certains analysent comme le début de la lutte pour l’indépendance algérienne – pour le rapporter à d’autres crimes (Algérie, Maroc, Indochine, Madagascar… La Réunion – rapt dans les années 1960 de centaines d’enfants pour peupler la… Creuse, Cameroun, etc. etc.), commis par la France coloniale ; puisqu’il est toujours question – à tort selon moi – de « devoir » de mémoire, à quoi, je substituerais le travail de mémoire ou mieux : le devoir d’histoire, non pas personnel/personnalisé mais en prenant appui sur le réel travail des historiens.