Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


mardi 29 mars 2022

 

Macron, 5 ans c’est beaucoup trop ! 

 

Le CDD de Macron ne doit pas être renouvelé au vu de son bilan et de son projet. Cet homme du système sait tenir ses promesses à ceux qui « tiennent la laisse ». Médaille d’or dans la discipline « moins d’impôts pour les riches ». Champion de  flashball et LBD, mutilant, éborgnant les Gilets Jaunes. Médaillé dans l’art d’user et de saturer les chaînes d’informations, distillant peur et mensonges pour mieux nous « enfermer ». Démocrate de façade, multipliant les comités Théodule et grands débats qu’il n’écoute pas. Arrogant, méprisant les classes populaires. Carriériste, entouré de ses conseillers, il ignore le Parlement. Et, apothéose, le voilà Président du conseil de l’UE, s’instituant faiseur de paix et médiateur auprès de Poutine. Un président, ça se permet tout. Nous illustrons ce palmarès en mettant le doigt où ça fait mal et ce faisant, l’on ne risque pas d’oublier ce que fut ce mandat Macron. Qu’en retiendra-t-on ?         

 

Macron n’aime que les riches

 

Ses cadeaux fiscaux aux plus riches représentent 60 milliards€/an. A peine installé à l’Elysée, il supprime l’ISF en 2018, et le remplace par l’impôt sur les fortunes immobilières (IFI) (il en exclut le capital financier). L’IFI rapporte trois fois moins que l’ISF et cette réforme coûte 3.32 milliards € aux finances publiques. Mais il faut encore alléger l’impôt sur les riches : il instaure la flat-tax, prélèvement unique forfaitaire de 30 % sur les revenus des capitaux mobiliers (dividendes, intérêts, plus-value), incluant les prélèvements sociaux et l’impôt sur le revenu (ils pouvaient, jusqu’alors, être imposés jusqu’à 45 %) : ça coûte 1.3 milliard. Il baisse l’impôt des sociétés : de 33 % à 25 % en 2022, soit 2.8 milliards en moins pour les finances de l’Etat.

 

Ces allègements, contrairement à ce qu’il a annoncé, ne « ruissellent » pas dans l’économie, car les entreprises privilégient la distribution des dividendes au détriment de l’augmentation des salaires.

 

Une 2ème vague suit, après le premier confinement covid. 20 milliards (2021-2022) profitent à 600 000 entreprises, les plus grosses étant les mieux servies : diminution de 50 % de certains impôts locaux (cotisation sur la valeur ajoutée, cotisation foncière, taxe foncière sur les propriétés bâties). Cette réforme s’ajoute au CICE – crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (créé en 2013 par Hollande), supprimé au 1.01.2019 par Macron et remplacé par un allègement des cotisations patronales (environ 20 milliards/an).

 

On assiste à un raz-de-marée vers le  haut. Macron l’avoue, après 12 mois de crise sanitaire : « je suis plus sensible à d’autres choses que je ne l’étais avant… ». Les milliardaires français l’ont compris, leur fortune a augmenté de 68 %, soit 300 milliards €. Macron n’imagina pas, toutefois, un impôt spécial sur les « profiteurs » de la crise. Son émoi avait disparu quand il s’est agi d’annoncer « en même temps » la suppression de l’ISF, la baisse des APL et la hausse de la CSG pour les retraités.

 

Cette politique en faveur des plus fortunés et des plus grandes entreprises n’a pas eu d’effets immédiats sur les revenus des plus pauvres mais elle a affaibli la fonction redistributive de l’impôt, accélérant le démantèlement des services publics, fragilisant le financement de la protection sociale et réduisant les prestations aux plus modestes. Aujourd’hui, les effets de la crise sanitaire et le ralentissement de la production vont se cumuler avec  les conséquences de la guerre en Ukraine, accentuant encore l’écart entre riches et pauvres (encart 1 et 2).

 

Et ça va continuer. Dans son programme 2022-27, Macron promet de poursuivre les baisses d’impôts à hauteur de 15 milliards/an, dont la moitié pour les entreprises qui verraient une nouvelle réduction d’impôts de production, notamment la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, représentant 7 milliards €. 

 

Pour aider les riches Macron prend aux pauvres

 

Quelques exemples pour illustrer le mépris de Macron vis-à-vis des classes populaires et des plus précaires. Pour lui, « ces gens-là » ne comptent pas. Les politiques sociales et de redistribution n’ont pas lieu d’être. Il faut exiger des contreparties car c’est un « pognon de dingue » qui est distribué. Il faut remettre les gens au travail et les faire bosser le plus longtemps possible. Pour l’avenir, il annonce deux chantiers la Santé et l’éducation sans toutefois être très précis.

 

Le système de santé publique est déjà bien mal en point. Certes cela n’a pas commencé avec Macron mais celui-ci est resté totalement sourd en janvier 2018 lorsque les personnels des Ehpad se sont mis en grève dénonçant leurs conditions de travail intenables, puis lorsque ceux des hôpitaux psychiatriques, à Rouen, ont entamé une grève de la faim et lorsque ceux des services d’urgences se sont aussi mis en grève face à l’engorgement dû à la fermeture des autres services ou le manque de médecins de ville. « Glorifiés » au moment du covid les personnels n’ont guère apprécié l’aumône de 183€/mois de revalorisation des rémunérations pour les infirmières et aides-soignantes. Ils demandaient autre chose, à savoir le recrutement massif de personnels et la remise en cause du système de santé actuel, reposant sur la rentabilité des établissements par la tarification à l’acte (T2A). Les résultats sont catastrophiques : entre 2003 et 2017 plus de 69 000 places d’hospitalisation à temps complet ont disparu ; fin 2016, la France comptait plus de 404 000 lits d’hospitalisation à temps complet, fin 2020, 386 835 : plus de 17 000 lits rayés en 4 ans et 5 700 lits disparus en 2020, en pleine pandémie. 34 établissements de santé publics ont été fermés en moins de 5 ans. Le plan Ségur de Véran n’a servi à rien. Les hôpitaux peinent de plus en plus à recruter et à garder leurs personnels. Macron promet pour demain de recruter 50 000 infirmiers et aides-soignants dans les EHPAD… paroles de campagne…

 

Il a appauvri les plus précaires. Les mesures en matière de logement en sont une illustration. Les 1 % des plus pauvres ont subi la suppression de 5€ d’APL et l’APL accession, ainsi que la désindexation des loyers… Selon la fondation Abbé-Pierre, ce sont plus de 10 milliards € qui auront été économisés sur les APL entre 2017 et 2021. Les étudiants qui avaient subi le gel ou la suppression de leurs bourses, comme l’aide à la recherche d’un premier emploi, permettant à 120 000 jeunes boursiers de voir leur aide pour les études maintenue pendant 4 mois après la fin de leur cursus, ont été très pénalisés. En 2019, on compte 500 000 étudiants pauvres. 20 % vivent sous le seuil de pauvreté.

 

Il a durci, dans le cadre de sa « réforme » de l’assurance-chômage, les règles d’indemnisation des privés d’emploi car « Il faut qu’on s’assure que le demandeur d’emploi n’est pas un multirécidiviste du refus ». Un million de chômeurs en 2022 verront leurs allocations baisser de 17 % (en moyenne de 250€/mois). Cela représente une « économie » de quelque 2.3 milliards /an.

 

Il a économisé sur les personnes handicapées : 730 millions. Comment ? En prenant en compte dans le calcul de l’Allocation Adulte handicapé (900€/mois) les ressources du conjoint. En 2018, ils s’étaient déjà vu interdits de cumuler la pension d’invalidité et la prime d’activité !

Economie encore de 4 milliards € en supprimant les contrats aidés (320 000 emplois en 2017).

 

Mais, Macron a beau fanfaronner, sa « start-up Nation » a créé moins d’emplois que les autres pays européens (+ 2.2 % entre 2017 et 2021). La création d’emplois salariés n’est que de 1.5 % alors qu’elle est championne des hausses d’emplois  non-salariés (+ 7.3 %) : plus de 2 millions  (dont une grande partie a déjà disparu) sont des travailleurs indépendants (livreurs ou baby-sitters), des micro-entrepreneurs. Une grande proportion (1.3 million en 2019) a un revenu moyen mensuel de 590€ et un tiers sont des jeunes.

 

Et ça va continuer. Macron l’annonce « les Français doivent travailler plus pour gagner plus ! La retraite à 65 ans, une « meilleure » rémunération des enseignants qui accepteront des nouvelles missions (comme le remplacement des professeurs absents), « inciter » fortement les bénéficiaires de l’assurance chômage à la reprise d’un poste « déqualifié ». Il veut refondre le RSA en obligeant les bénéficiaires de consacrer 15 à 20 heures par semaine, non rémunérées, pour une activité leur permettant d’aller vers l’insertion professionnelle !

 

Et pour financer son programme 2022-27, estimé à 50 milliards/an, il a chiffré les économies et notamment 15 milliards sur la réforme des retraites, 15 autres milliards obtenus grâce à des « réformes de fond » et de « simplification » (e-carte Vitale, impôts minima sur les multinationales, régulation des prestations sociales… sans que l’on puisse en savoir plus.

 

Il y a lieu de préparer l’offensive.        

 

Macron a peur du peuple. Escalade sécuritaire

 

De son quinquennat on retiendra : deux décès, 321 blessures à la tête, 27 éborgnés et 5 mains arrachées parmi les Gilets Jaunes (sans compter le nombre d’incarcérés), et sa frénésie de lois de plus en plus liberticides. 

 

Son mandat commence dans l’état d’urgence, décrété par Hollande en novembre 2015. Il l’interrompt mais pérennise nombre de ses dispositions dans la loi de lutte contre le terrorisme et la sécurité intérieure (SILT) en novembre 2017. Perquisitions administratives, assignations à résidence, filtrages et fouilles systématiques dans les « périmètres de protection » ne sont plus des mesures d’exception ! Il en usera et abusera lors de la COP 21 puis contre les Gilets Jaunes. Il faut maintenir l’ordre capitaliste. Castaner, ministre de l’intérieur (qui fut membre de cabinets ministériels dans le gouvernement Jospin) transmet le message aux forces de l’ordre : « On n’est pas dans la cour d’école, c’est la guerre ! S’il faut tirer à balles réelles, il ne faut pas avoir des pudeurs de pucelle ! Vous êtes là pour défendre notre croissance, nos profits. A tout prix ! Si le capitalisme tombe, c’est la démocratie qui sombre avec lui ! ». 

 

La spirale sécuritaire n’est pas née avec Macron mais à partir du 11 septembre 2002. Elle s’est amplifiée après les attentats en France. C’est aussi en 2002 qu’un candidat d’extrême droite aux présidentielles (Le Pen) se qualifie pour le 2ème tour. Pour autant, il faut laisser à Macron le record en matière de sécurité : 9 lois et mesures de plus en plus liberticides en 5 ans.    

 

La loi SILT ouvre le champ à la répression contre les ennemis présumés dangereux. Il ne s’agit plus de punir des actes commis mais de « neutraliser les personnes potentiellement dangereuses qui envisageraient potentiellement de commettre des infractions » Cette formulation permet de prononcer des décisions attentatoires aux libertés à l’égard de personnes qui ne peuvent pas être poursuivies par l’autorité judiciaire puisqu’elles n’ont pas commis d’infraction.

 

En fait, Macron, face aux évènements, sur-réagit sans recul et entretient une atmosphère nauséabonde mêlant lutte contre la délinquance et lutte contre le terrorisme, y insérant des mesures contre les migrants, approuvées par les racistes de tous poils. En 2018, la loi « Asile et immigration » durcit les conditions d’accueil des exilés. En 2019, pour mater les Gilets Jaunes,  la loi « anticasseurs » remet en cause le droit constitutionnel de manifester, autorisant la fouille de sacs, bagages et véhicules aux abords d’une manifestation, punissant d’un an de prison et de 15 000€ d’amende toute personne  « dissimulant volontairement tout ou partie de son visage sans motif légitime » au sein ou aux abords d’une manifestation, inscrivant systématiquement les personnes interdites de manifester dans le fichier des personnes recherchées.

 

En 2021, plusieurs centaines de milliers de personnes manifestent contre la loi  Sécurité globale de Darmanin, accordant des pouvoirs de police judiciaire à la police municipale et privée, généralisant la vidéosurveillance, entravant la liberté de la presse et sanctionnant la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » d’un policier, gendarme ou militaire « dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique ». Censurée par le conseil constitutionnel, une grande partie des éléments de celle-ci sera réintroduite dans la loi « Séparatisme ». En 2021, une loi élargit la technique de surveillance algorithmique en ligne et les droits de communication d’informations entre les services.

 

Puis, aussitôt après l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty (2021), Macron annonce la loi « contre le séparatisme islamiste » : contrôle des associations, des écoles hors contrats et de l’instruction à domicile, des cultes. Il désigne « l’ennemi », ce qui encourage le Sénat  à en rajouter contre les musulmanes (interdiction du burkini dans les piscines ou du port du voile dans le sport), amendements  rejetés par le Conseil constitutionnel. Ce sont là des atteintes potentielles graves aux libertés fondamentales d’association, d’expression, de culte et d’enseignement 

 

Pour compléter l’arsenal, une « dernière » est votée en janvier 2022 sur l’usage des drones par les forces de l’ordre notamment lors de manifestations, la création d’un délit spécifique de violences volontaires contre les agents chargés de la sécurité intérieure, la possibilité de vidéo-surveillance dans les cellules de garde à vue et la hausse des peines pour un refus d’obtempérer.

 

Cette façon de légiférer à chaud, de surfer sur l’émotion pour faire passer des lois liberticides est une constante chez Macron, lancé dans la course en avant sécuritaire, sans débat démocratique. Un ensemble de lois (sans compter l’état d’urgence sanitaire et les mesures liberticides) qui doit nous tenir en alerte pour ne pas s’habituer aux atteintes aux libertés. Craignez, vous êtes surveillés !

 

Dans son programme 2022-27, Macron annonce une nouvelle réforme du droit d’asile, et notamment des procédures plus rapides et effectives afin que le refus d’asile entraîne automatiquement obligation à quitter le territoire.

 

L’écologie, ce n’est pas son souci

 

En 2016, Macron affirmait que la France serait « garante de l’accord de Paris » avec l’objectif de limiter le réchauffement à 1.5 °C. Qu’en est-il ? Les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont diminué de 0.9 % en 2019, loin des 3 % attendus en 2025. Qu’est-il entrepris en matière de rénovation énergétique des bâtiments, d’investissements dans les transports publics et infrastructures de mobilité douce, de déploiement des énergies renouvelables ? Aucune mesure suffisante. La consommation des énergies renouvelables représentait en 2019 17 % de la consommation d’énergie, l’objectif fixé est de 32 % en 2030 (2).

 

Macron a foi dans le modèle économique basé sur la croissance et croit dans la technologie pour sauver la planète. « Je veux que nous ayons des champions de l’intelligence artificielle ici en France et attirer les champions du monde entier ». L’enjeu de la 5G, pour lui, est majeur car tout (et nous avec) sera connecté : voiture, bâtiments, agriculture, établissements scolaires… « La 5G offre un nouvel horizon de croissance ». Il s’est empressé de mettre au panier la proposition de la Convention citoyenne sur le climat consistant à évaluer les avantages et inconvénients de la 5G avant d’avoir accordé les licences pour son développement. Sa solution c’est le progrès technique, « l’innovation par la rupture », en matière de santé, de déchets nucléaires, etc… Surtout ne pas changer de société, celle qu’il défend, la société de production et de consommation.

 

Tout au long de son mandat, il a pratiqué effets d’annonce et résultat zéro.

 

Pour préserver la biodiversité, il affiche en 2018 zéro artificialisation nette des sols. Elle se poursuit au rythme de 57 600 hectares supplémentaires par an, soit un terrain de foot toutes les 7 minutes ! La terre est bradée au profit d’extension d’aéroports, d’entrepôts Amazon ou autres centres commerciaux par centaines. Ce qui est détruit en termes d’écosystème, de fonction des sols et de qualité agronomique, ne se récupère pas en retirant une couche de béton. Pour renaturer un sol, Terre de liens estime le coût de 50 à 170 milliards pour les 570 km2 artificialisés chaque année. Il faut diviser par deux le rythme d’artificialisation dans les 10 prochaines années d’ici 2050 et viser la zéro artificialisation ! Il faut soutenir les communes car ce sont elles qui déterminent les zones à construire et délivrent les permis. Aujourd’hui exsangues fiscalement, elles ont intérêt à bétonner pour se créer des rentrées fiscales. Les mesures concrètes relèvent de la fiscalité, de la taxation des plus-values foncières lors d’un changement d’usage d’une terre. Il faut soustraire les élus aux pressions qui peuvent s’exercer sur eux lorsqu’il s’agit de décider la constructibilité d’un terrain.

 

Il en est de même des promesses d’abandon des pesticides. Leur utilisation n’a quasiment pas baissé et aucun calendrier n’est établi. Le plan Ecophyto (2007) promettait pourtant une diminution de 50 % en 10 ans. Le glyphosate – principe actif du Roundup produit par Monsanto – est toujours le pesticide le plus vendu au monde, classé cancérigène probable par l’OMS. Macron, en 2017, évoque une interdiction pour 2020, puis se dédit quelques mois plus tard. Janvier 2019, il déclare que la France ne parviendra pas à se passer à 100 % du glyphosate dans les 3 ans. La consommation explose de 40 % en 2020. Même procédé pour contourner l’interdiction des néonicotinoïdes, insecticides responsables de la disparition des insectes pollinisateurs. Interdits en France en 2018, ils sont  autorisés sur dérogations, devenues la règle pour les betteraviers notamment. Des distances de sécurité ont été établies pour les épandages de pesticides  (entre 5 et 10 mètres selon le produit). C’est encore trop. En avril 2020, une nouvelle faveur est accordée aux épandeurs qui peuvent s’approcher davantage des habitations (jusqu’à 3 mètres). Suite à recours des habitants, le Conseil d’Etat a ordonné à l’Etat de mieux protéger les populations…

 

Quant à l’agriculture bio, elle est en berne. La PAC 2023-2027  diminue de près de 70 % les aides versées à ceux qui cultivent sans pesticides et sans engrais de synthèse. L’agriculture certifiée « haute valeur environnementale » autorisant l’usage de pesticides et d’engrais de synthèse bénéficiera des mêmes aides que l’agriculture biologique ! Fin 2020, 12 % des fermes françaises sont en bio, représentant 9,5 % de la surface agricole utile contre plus de 16 % en Italie, 20 % en Suède ou 26 % en Autriche.   

 

Dans son programme 2022-27 ? Le capitalisme vert et notamment l’énergie nucléaire, devenue verte ! (2).

 

  Enrichir les riches, serrer la vis aux pauvres, soumettre le peuple par la violence institutionnelle et policière, accélérer la croissance et fermer les yeux sur les risques écologiques et environnementaux. Tel est le résumé de ce que nous retiendrons du bilan Macron. Il faut mettre un coup d’arrêt à cette politique (par les urnes ?) par la définition d’un projet et la construction d’un rapport de forces reposant sur des propositions positives pour les peuples.

 

Odile Mangeot, le 23.03.2022

sources : Fakir, bastamag, Politis

 

(1)   Fakir février-avril 2022 « le livre noir du macronisme »

(2)   sur le sujet, voir article dans PES n° 80

 

 

Encart 1

Le 1% des plus aisés a profité des années Macron : gain annuel de 3 500€, soit + 2.8 %

Le 0.1 % des plus aisés + 4.1%

Les moins de 800€/mois ont été pénalisés : hausse de la fiscalité sur l’énergie, le tabac, suppression des emplois aidés, baisse des aides au logement…

 

Encart 2

Fortune cumulée des 5 familles les plus riches de France

Arnault, Hermès, Bettencourt, Wertheimer, Pinault

-        112 milliards en septembre 2016

-        256 milliards en septembre 2019

-        292 milliards en septembre 2020

-        419 milliards en septembre 2021

 

La fortune des 10 français les plus riches est supérieure de presque 100 milliards à celle des 490 autres grandes fortunes françaises. Bernard Arnault est n° 1, son patrimoine a progressé de plus de 55 milliards en un an pour atteindre 157 milliards €