Macron, 5
ans c’est beaucoup trop !
Le
CDD de Macron ne doit pas être renouvelé au vu de son bilan et de son
projet. Cet homme du système sait tenir ses promesses à ceux qui
« tiennent la laisse ». Médaille d’or dans la discipline « moins
d’impôts pour les riches ». Champion de
flashball et LBD, mutilant, éborgnant les Gilets Jaunes. Médaillé dans
l’art d’user et de saturer les chaînes d’informations, distillant peur et
mensonges pour mieux nous « enfermer ». Démocrate de façade,
multipliant les comités Théodule et grands débats qu’il n’écoute pas. Arrogant,
méprisant les classes populaires. Carriériste, entouré de ses conseillers, il
ignore le Parlement. Et, apothéose, le voilà Président du conseil de l’UE,
s’instituant faiseur de paix et médiateur auprès de Poutine. Un président, ça
se permet tout. Nous illustrons ce palmarès en mettant le doigt où ça fait mal
et ce faisant, l’on ne risque pas d’oublier ce que fut ce mandat Macron. Qu’en
retiendra-t-on ?
Macron
n’aime que les riches
Ses
cadeaux fiscaux aux plus riches représentent 60 milliards€/an. A peine installé
à l’Elysée, il supprime l’ISF en 2018, et le remplace par l’impôt sur les
fortunes immobilières (IFI) (il en exclut le capital financier). L’IFI rapporte
trois fois moins que l’ISF et cette réforme coûte 3.32 milliards € aux
finances publiques. Mais il faut encore alléger l’impôt sur les riches :
il instaure la flat-tax, prélèvement unique forfaitaire de 30 % sur les revenus
des capitaux mobiliers (dividendes, intérêts, plus-value), incluant les
prélèvements sociaux et l’impôt sur le revenu (ils pouvaient, jusqu’alors,
être imposés jusqu’à 45 %) : ça coûte 1.3 milliard. Il baisse l’impôt des
sociétés : de 33 % à 25 % en 2022, soit 2.8 milliards en moins pour les
finances de l’Etat.
Ces
allègements, contrairement à ce qu’il a annoncé, ne « ruissellent »
pas dans l’économie, car les entreprises privilégient la distribution des
dividendes au détriment de l’augmentation des salaires.
Une
2ème vague suit, après le premier confinement covid. 20 milliards (2021-2022)
profitent à 600 000 entreprises, les plus grosses étant les mieux servies :
diminution de 50 % de certains impôts locaux (cotisation sur la valeur ajoutée,
cotisation foncière, taxe foncière sur les propriétés bâties). Cette réforme
s’ajoute au CICE – crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (créé en
2013 par Hollande), supprimé au 1.01.2019 par Macron et remplacé par un
allègement des cotisations patronales (environ 20 milliards/an).
On
assiste à un raz-de-marée vers le haut.
Macron l’avoue, après 12 mois de crise sanitaire : « je suis plus sensible à d’autres choses
que je ne l’étais avant… ». Les milliardaires français l’ont compris,
leur fortune a augmenté de 68 %, soit 300 milliards €. Macron n’imagina pas,
toutefois, un impôt spécial sur les « profiteurs » de la crise. Son
émoi avait disparu quand il s’est agi d’annoncer « en même temps » la
suppression de l’ISF, la baisse des APL et la hausse de la CSG pour les
retraités.
Cette
politique en faveur des plus fortunés et des plus grandes entreprises n’a pas
eu d’effets immédiats sur les revenus des plus pauvres mais elle a affaibli la
fonction redistributive de l’impôt, accélérant le démantèlement des services
publics, fragilisant le financement de la protection sociale et réduisant les
prestations aux plus modestes. Aujourd’hui, les effets de la crise sanitaire et
le ralentissement de la production vont se cumuler avec les conséquences de la guerre en Ukraine,
accentuant encore l’écart entre riches et pauvres (encart 1 et 2).
Et
ça va continuer. Dans son programme 2022-27, Macron promet de poursuivre les
baisses d’impôts à hauteur de 15 milliards/an, dont la moitié pour les
entreprises qui verraient une nouvelle réduction d’impôts de production,
notamment la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des
entreprises, représentant 7 milliards €.
Pour aider
les riches Macron prend aux pauvres
Quelques
exemples pour illustrer le mépris de Macron vis-à-vis des classes populaires et
des plus précaires. Pour lui, « ces gens-là » ne comptent pas. Les
politiques sociales et de redistribution n’ont pas lieu d’être. Il faut exiger
des contreparties car c’est un « pognon de dingue » qui est distribué.
Il faut remettre les gens au travail et les faire bosser le plus longtemps
possible. Pour l’avenir, il annonce deux chantiers la Santé et l’éducation sans
toutefois être très précis.
Le
système de santé publique est déjà bien
mal en point. Certes cela n’a pas commencé avec Macron mais celui-ci est resté
totalement sourd en janvier 2018 lorsque les personnels des Ehpad se sont mis
en grève dénonçant leurs conditions de travail intenables, puis lorsque ceux
des hôpitaux psychiatriques, à Rouen, ont entamé une grève de la faim et
lorsque ceux des services d’urgences se sont aussi mis en grève face à l’engorgement
dû à la fermeture des autres services ou le manque de médecins de ville.
« Glorifiés » au moment du covid les personnels n’ont guère apprécié
l’aumône de 183€/mois de revalorisation des rémunérations pour les infirmières
et aides-soignantes. Ils demandaient autre chose, à savoir le recrutement
massif de personnels et la remise en cause du système de santé actuel, reposant
sur la rentabilité des établissements par la tarification à l’acte (T2A). Les
résultats sont catastrophiques : entre 2003 et 2017 plus de 69 000 places d’hospitalisation à
temps complet ont disparu ; fin
2016, la France comptait plus de 404 000 lits d’hospitalisation à temps
complet, fin 2020, 386 835 : plus
de 17 000 lits rayés en 4 ans et 5 700
lits disparus en 2020, en pleine pandémie. 34 établissements de santé
publics ont été fermés en moins de 5 ans. Le plan Ségur de Véran n’a servi à
rien. Les hôpitaux peinent de plus en plus à recruter et à garder leurs
personnels. Macron promet pour demain de recruter 50 000 infirmiers et
aides-soignants dans les EHPAD… paroles de campagne…
Il a appauvri les plus précaires. Les mesures en matière de logement en sont une illustration. Les
1 % des plus pauvres ont subi la suppression de 5€ d’APL et l’APL accession, ainsi
que la désindexation des loyers… Selon la fondation Abbé-Pierre, ce sont plus
de 10 milliards € qui auront été économisés sur les APL entre 2017 et 2021. Les
étudiants qui avaient subi le gel ou la suppression de leurs bourses, comme
l’aide à la recherche d’un premier emploi, permettant à 120 000 jeunes
boursiers de voir leur aide pour les études maintenue pendant 4 mois après la
fin de leur cursus, ont été très pénalisés. En 2019, on compte 500 000
étudiants pauvres. 20 % vivent sous le seuil de pauvreté.
Il a durci, dans le cadre de sa « réforme » de
l’assurance-chômage, les règles d’indemnisation des privés d’emploi car « Il faut qu’on s’assure que le
demandeur d’emploi n’est pas un multirécidiviste du refus ». Un million
de chômeurs en 2022 verront leurs allocations baisser de 17 % (en moyenne de
250€/mois). Cela représente une « économie » de quelque 2.3 milliards
/an.
Il a économisé sur les personnes handicapées : 730 millions. Comment ?
En prenant en compte dans le calcul de l’Allocation Adulte handicapé
(900€/mois) les ressources du conjoint. En 2018, ils s’étaient déjà vu
interdits de cumuler la pension d’invalidité et la prime d’activité !
Economie encore de 4 milliards € en supprimant les contrats aidés
(320 000 emplois en 2017).
Mais,
Macron a beau fanfaronner, sa « start-up Nation » a créé moins
d’emplois que les autres pays européens (+ 2.2 % entre 2017 et 2021). La
création d’emplois salariés n’est que de 1.5 % alors qu’elle est championne des
hausses d’emplois non-salariés (+ 7.3
%) : plus de 2 millions (dont une
grande partie a déjà disparu) sont des travailleurs indépendants (livreurs ou
baby-sitters), des micro-entrepreneurs. Une grande proportion (1.3 million en
2019) a un revenu moyen mensuel de 590€ et un tiers sont des jeunes.
Et
ça va continuer. Macron l’annonce « les Français doivent travailler
plus pour gagner plus ! La retraite à 65 ans, une « meilleure »
rémunération des enseignants qui accepteront des nouvelles missions (comme le
remplacement des professeurs absents), « inciter » fortement les
bénéficiaires de l’assurance chômage à la reprise d’un poste
« déqualifié ». Il veut refondre le RSA en obligeant les
bénéficiaires de consacrer 15 à 20 heures par semaine, non rémunérées, pour une
activité leur permettant d’aller vers l’insertion professionnelle !
Et
pour financer son programme 2022-27, estimé à 50 milliards/an, il a chiffré les
économies et notamment 15 milliards sur la réforme des retraites, 15 autres
milliards obtenus grâce à des « réformes de fond » et de
« simplification » (e-carte Vitale, impôts minima sur les
multinationales, régulation des prestations sociales… sans que l’on puisse en
savoir plus.
Il y a lieu de préparer
l’offensive.
Macron a
peur du peuple. Escalade sécuritaire
De
son quinquennat on retiendra : deux décès, 321 blessures à la tête, 27
éborgnés et 5 mains arrachées parmi les Gilets Jaunes (sans compter le nombre
d’incarcérés), et sa frénésie de lois de plus en plus liberticides.
Son
mandat commence dans l’état d’urgence, décrété par Hollande en novembre 2015.
Il l’interrompt mais pérennise nombre de ses dispositions dans la loi de lutte
contre le terrorisme et la sécurité intérieure (SILT) en novembre 2017. Perquisitions
administratives, assignations à résidence, filtrages et fouilles systématiques
dans les « périmètres de protection » ne sont plus des mesures
d’exception ! Il en usera et abusera lors de la COP 21 puis contre les
Gilets Jaunes. Il faut maintenir l’ordre capitaliste. Castaner, ministre de
l’intérieur (qui fut membre de cabinets ministériels dans le gouvernement
Jospin) transmet le message aux forces de l’ordre : « On n’est pas dans la cour d’école, c’est la
guerre ! S’il faut tirer à balles réelles, il ne faut pas avoir des
pudeurs de pucelle ! Vous êtes là pour défendre notre croissance, nos
profits. A tout prix ! Si le capitalisme tombe, c’est la démocratie qui
sombre avec lui ! ».
La
spirale sécuritaire n’est pas née avec Macron mais à partir du 11 septembre
2002. Elle s’est amplifiée après les attentats en France. C’est aussi en 2002
qu’un candidat d’extrême droite aux présidentielles (Le Pen) se qualifie pour
le 2ème tour. Pour autant, il faut laisser à Macron le
record en matière de sécurité : 9 lois et mesures de plus en plus liberticides
en 5 ans.
La
loi SILT ouvre le champ à la répression contre les ennemis présumés dangereux. Il ne s’agit plus de punir des actes commis mais de « neutraliser les personnes potentiellement dangereuses qui envisageraient potentiellement de commettre des infractions » Cette
formulation permet de prononcer des décisions attentatoires aux libertés à l’égard
de personnes qui ne peuvent pas être poursuivies par l’autorité judiciaire
puisqu’elles n’ont pas commis d’infraction.
En
fait, Macron, face aux évènements, sur-réagit sans recul et entretient une
atmosphère nauséabonde mêlant lutte contre la délinquance et lutte contre
le terrorisme, y insérant des mesures contre les migrants, approuvées par les
racistes de tous poils. En 2018, la loi « Asile et immigration »
durcit les conditions d’accueil des exilés. En 2019, pour mater les Gilets
Jaunes, la loi
« anticasseurs » remet en cause le droit constitutionnel de
manifester, autorisant la fouille de sacs, bagages et véhicules aux abords
d’une manifestation, punissant d’un an de prison et de 15 000€ d’amende toute
personne « dissimulant volontairement tout ou partie de son visage sans motif
légitime » au sein ou aux abords d’une manifestation, inscrivant systématiquement
les personnes interdites de manifester dans le fichier des personnes recherchées.
En
2021, plusieurs centaines de milliers de personnes manifestent contre la loi Sécurité
globale de Darmanin, accordant des pouvoirs de police judiciaire à la
police municipale et privée, généralisant la vidéosurveillance, entravant la
liberté de la presse et sanctionnant la diffusion de « l’image du visage
ou tout autre élément d’identification » d’un policier, gendarme ou
militaire « dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique
ou psychique ». Censurée par le conseil constitutionnel, une grande partie
des éléments de celle-ci sera réintroduite dans la loi
« Séparatisme ». En 2021, une loi élargit la technique de
surveillance algorithmique en ligne et les droits de communication d’informations
entre les services.
Puis,
aussitôt après l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty (2021), Macron annonce
la loi « contre le séparatisme islamiste » : contrôle des
associations, des écoles hors contrats et de l’instruction à domicile, des
cultes. Il désigne « l’ennemi »,
ce qui encourage le Sénat à en rajouter
contre les musulmanes (interdiction
du burkini dans les piscines ou du port du voile dans le sport), amendements rejetés par le Conseil constitutionnel. Ce
sont là des atteintes potentielles graves aux libertés fondamentales d’association,
d’expression, de culte et d’enseignement
Pour
compléter l’arsenal, une « dernière » est votée en janvier 2022 sur
l’usage des drones par les forces de l’ordre notamment lors de manifestations,
la création d’un délit spécifique de violences volontaires contre les agents
chargés de la sécurité intérieure, la possibilité de vidéo-surveillance dans
les cellules de garde à vue et la hausse des peines pour un refus d’obtempérer.
Cette
façon de légiférer à chaud, de surfer sur l’émotion pour faire passer des lois
liberticides est une constante chez Macron, lancé dans la course en avant
sécuritaire, sans débat démocratique. Un ensemble de lois (sans compter l’état
d’urgence sanitaire et les mesures liberticides) qui doit nous tenir en
alerte pour ne pas s’habituer aux atteintes aux libertés. Craignez, vous
êtes surveillés !
Dans
son programme 2022-27, Macron annonce une nouvelle réforme du droit d’asile, et
notamment des procédures plus rapides et effectives afin que le refus d’asile
entraîne automatiquement obligation à quitter le territoire.
L’écologie,
ce n’est pas son souci
En
2016, Macron affirmait que la France serait « garante de l’accord de
Paris » avec l’objectif de limiter le réchauffement à 1.5 °C. Qu’en
est-il ? Les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont diminué de 0.9 %
en 2019, loin des 3 % attendus en 2025. Qu’est-il entrepris en matière de rénovation
énergétique des bâtiments, d’investissements dans les transports publics et
infrastructures de mobilité douce, de déploiement des énergies renouvelables ?
Aucune mesure suffisante. La consommation des énergies renouvelables
représentait en 2019 17 % de la consommation d’énergie, l’objectif fixé est de
32 % en 2030 (2).
Macron
a foi dans le modèle économique basé sur la croissance et croit dans la
technologie pour sauver la planète. « Je
veux que nous ayons des champions de l’intelligence artificielle ici en France
et attirer les champions du monde entier ». L’enjeu de la 5G, pour
lui, est majeur car tout (et nous avec) sera connecté : voiture,
bâtiments, agriculture, établissements scolaires… « La 5G offre un nouvel horizon de croissance ». Il s’est
empressé de mettre au panier la proposition de la Convention citoyenne sur le
climat consistant à évaluer les avantages et inconvénients de la 5G avant d’avoir
accordé les licences pour son développement. Sa solution c’est le progrès
technique, « l’innovation par la rupture », en matière de santé,
de déchets nucléaires, etc… Surtout ne pas changer de société, celle qu’il
défend, la société de production et de consommation.
Tout au long de son mandat, il a
pratiqué effets d’annonce et résultat zéro.
Pour
préserver la biodiversité, il
affiche en 2018 zéro artificialisation nette des sols. Elle se poursuit au
rythme de 57 600 hectares supplémentaires par an, soit un terrain de foot
toutes les 7 minutes ! La terre est bradée au profit d’extension
d’aéroports, d’entrepôts Amazon ou autres centres commerciaux par centaines. Ce
qui est détruit en termes d’écosystème, de fonction des sols et de qualité
agronomique, ne se récupère pas en retirant une couche de béton. Pour renaturer
un sol, Terre de liens estime le coût de 50 à 170 milliards pour les 570 km2
artificialisés chaque année. Il faut diviser par deux le rythme
d’artificialisation dans les 10 prochaines années d’ici 2050 et viser la zéro
artificialisation ! Il faut soutenir les communes car ce sont elles qui
déterminent les zones à construire et délivrent les permis. Aujourd’hui
exsangues fiscalement, elles ont intérêt à bétonner pour se créer des rentrées
fiscales. Les mesures concrètes relèvent de la fiscalité, de la taxation des
plus-values foncières lors d’un changement d’usage d’une terre. Il faut
soustraire les élus aux pressions qui peuvent s’exercer sur eux lorsqu’il
s’agit de décider la constructibilité d’un terrain.
Il
en est de même des promesses d’abandon
des pesticides. Leur utilisation n’a quasiment pas baissé et aucun calendrier
n’est établi. Le plan Ecophyto (2007) promettait pourtant une diminution de 50
% en 10 ans. Le glyphosate – principe actif du Roundup produit par Monsanto –
est toujours le pesticide le plus vendu au monde, classé cancérigène probable
par l’OMS. Macron, en 2017, évoque une interdiction pour 2020, puis se dédit
quelques mois plus tard. Janvier 2019, il déclare que la France ne parviendra
pas à se passer à 100 % du glyphosate dans les 3 ans. La consommation explose
de 40 % en 2020. Même procédé pour contourner l’interdiction des néonicotinoïdes, insecticides responsables de la
disparition des insectes pollinisateurs. Interdits en France en 2018, ils
sont autorisés sur dérogations, devenues la règle pour les betteraviers notamment. Des
distances de sécurité ont été établies pour les épandages de pesticides (entre 5 et 10 mètres selon le produit). C’est
encore trop. En avril 2020, une nouvelle faveur est accordée aux épandeurs qui
peuvent s’approcher davantage des habitations (jusqu’à 3 mètres). Suite à
recours des habitants, le Conseil d’Etat a ordonné à l’Etat de mieux protéger
les populations…
Quant
à l’agriculture bio, elle est en
berne. La PAC 2023-2027 diminue de près de 70 % les aides versées à ceux
qui cultivent sans pesticides et sans engrais de synthèse. L’agriculture
certifiée « haute valeur environnementale » autorisant l’usage de
pesticides et d’engrais de synthèse bénéficiera des mêmes aides que l’agriculture
biologique ! Fin 2020, 12 % des fermes françaises sont en bio,
représentant 9,5 % de la surface agricole utile contre plus de 16 % en Italie,
20 % en Suède ou 26 % en Autriche.
Dans
son programme 2022-27 ? Le capitalisme vert et notamment l’énergie
nucléaire, devenue verte ! (2).
Enrichir
les riches, serrer la vis aux pauvres, soumettre le peuple par la violence
institutionnelle et policière, accélérer la croissance et fermer les yeux sur
les risques écologiques et environnementaux. Tel est le résumé de ce que nous
retiendrons du bilan Macron. Il faut mettre un coup d’arrêt à cette politique
(par les urnes ?) par la définition d’un projet et la construction d’un
rapport de forces reposant sur des propositions positives pour les peuples.
Odile
Mangeot, le 23.03.2022
sources :
Fakir, bastamag, Politis
(1)
Fakir
février-avril 2022 « le livre noir du macronisme »
(2)
sur le sujet,
voir article dans PES n° 80
Encart 1
Le
1% des plus aisés a profité des années Macron : gain annuel de
3 500€, soit + 2.8 %
Le
0.1 % des plus aisés + 4.1%
Les
moins de 800€/mois ont été pénalisés : hausse de la fiscalité sur
l’énergie, le tabac, suppression des emplois aidés, baisse des aides au
logement…
Encart 2
Fortune cumulée des 5 familles les plus
riches de France
Arnault,
Hermès, Bettencourt, Wertheimer, Pinault
-
112 milliards en
septembre 2016
-
256 milliards en
septembre 2019
-
292 milliards en
septembre 2020
-
419 milliards en
septembre 2021
La
fortune des 10 français les plus riches est supérieure de presque 100 milliards
à celle des 490 autres grandes fortunes françaises. Bernard Arnault est n° 1,
son patrimoine a progressé de plus de 55 milliards en un an pour atteindre 157
milliards €