PES n° 65
Philippe poursuit la réflexion autour de
cette crise « horrible »
Tous
ceux qui possèdent un pouvoir, politique, économique, de communication ou
encore médical, parlent d’une même voix et sont globalement d’accord sur les
mesures imposées actuellement ! Quelques voix discordantes, mais peu ou
pas médiatisées… Cela pose déjà quelques interrogations ? La voix de la CGT
est dans la même situation.
Un
fait qui est difficilement contestable, nous sommes en présence d’une saloperie
comme beaucoup d’autres que nous avons déjà subies par le passé, que nous
subissons et que nous subirons encore. Combien de morts du cancer en France et
dans le monde ? Combien de la grippe ? 120 000 morts en France
chaque année, du tabac et de l’alcool ? Certes, nous sommes face à un truc
qui ne se voit pas, ne se sent pas, est fortement contagieux et a fait quelques
dégâts. Rapportés à la population, les morts restent peu nombreux. OK, un seul
est déjà de trop ! Mais lorsque l’humain vient au monde, le premier risque
qu’il prend n’est-il pas celui de mourir ? Peut-être avons-nous trop vite
oublié que la mort, c’est d’abord notre quotidien, notre avenir ? Et les
mandarins de la santé ne nous font-ils pas croire depuis des décennies qu’ils
savent, qu’ils peuvent tout guérir ? N’est-ce-pas un des problèmes ?
Depuis
des siècles, les riches se préoccupent-ils de la santé du petit peuple ?
C’est toujours d’actualité puisque, entre autres, les économies se font aussi
sur la santé : régression de la prévention, disparition des hôpitaux de
proximité, suppression importante de lits, réduction drastique des emplois… Et
bizarrement, début 2020, de nombreuses mesures (liberticides) sont prises pour
nous protéger tous !
Cette
épidémie concerne la santé de chacun, n’est-il pas très difficile de contredire
les annonces officielles et le bourrage de crânes des médias ? Par contre,
ne devons-nous pas nous interroger sur la façon dont est orchestrée cette
campagne ? Depuis les premiers malades, sans test, sans masque, se fait un
décompte macabre dans les médias, tout est dramatique, pour bien faire peur. Et
si ça ne suffit pas, ce sera 135€ d’amende en l’absence d’ausweis… que l’on a rempli
bien sûr soi-même ! Quelle légitimité ? Il y a eu beaucoup d’abus de
la part des forces de l’ordre, le conseil constitutionnel a même reconnu nombre
de contraventions injustifiées faites en particulier contre les cyclistes qui
se rendaient à leur boulot. Un petit excès de vitesse en agglomération, c’est
45€, n’y a-t-il pas là une situation bizarre ? Aujourd’hui, ne pas mettre
le masque là où il est obligatoire coûte aussi cher que de jeter un mégot dans
un endroit sec, malgré tous les risques d’incendie liés !
Sur
notre secteur, nous avons tenu le congrès de l’UD-CGT 90 les 11 et 12 mars, six
jours avant l’enfermement ! Une centaine de camarades réunie deux jours,
la fête du mercredi soir, les copains/copines de l’hôpital plutôt détendus, une
inconscience ? Et combien de malades ? Combien d’absents aussi, qui
ont subi la pression médiatique ? Deux mois complets sans liberté ?
Deux mois pleins d’excès, de menaces… Pour quels résultats ? Il y a eu des
victimes, beaucoup trop, mais d’autres pays n’ont pas adopté de mesures aussi
extrêmes, et n’ont pas fait pire : meilleurs services de santé ? Plus
de responsabilisation de la population ? Tout laissait penser que, lors du
retour à la liberté, il y aurait une augmentation forte des cas, le peuple se
lâcherait. Et rien, calme plat, comme un apaisement progressif. Comme si ce
virus était passé autour du monde sur quelques mois, comme la grippe ; qui
fait entre 7 000 et 10 000 morts chaque année, depuis bien longtemps.
Comment mettre en doute, contester la parole des scientifiques ? Il n’y a
pas plus de morts, du macronavirus j’entends, ou si peu : douze pour le 20
août. Le pouvoir et les médias ne peuvent plus jouer là-dessus pour nous foutre
la trouille. Eh bien, on a trouvé autre chose : on diagnostique, on teste
et on trouve bien sûr de plus en plus de personnes contaminées. Et les chiffres
grimpent, c’est mathématique. Et l’on nous parle de pic, de grand risque, même
si, en écoutant entre les lignes, on entend parfois un professeur de médecine
expliquer qu’il n’y a pas de pic, que c’était en mars, qu’il faut juste être
vigilant, que les tests ne sont pas fiables… Il faut bien chercher, c’est vrai.
Mais pour les internautes, il suffit d’aller sur le site d’ l’ARS, qui communique
les malades, les hospitalisés, les cas recensés par département, région. Et en ce
mois d’août, c’est plutôt calme malgré les grandes migrations. Il doit y avoir plus
de décès dus aux grosses chaleurs, mais curieusement personne n’en parle ?
Alors pourquoi toutes ces mesures excessives de port de masque, bientôt même
pour aller aux toilettes ?
A
la Poste, l’activité a été très perturbée, mais n’a pas cessé. Les facteurs,
les guichetiers ont été au contact chaque jour, même pendant le confinement.
Pire, on les a concentrés, facteurs de Giromagny ramenés à Belfort, ceux de
Delle à Danjoutin. La Poste a fermé les guichets « un agent », pour
tous les ramener dans les bureaux centres : complètement idiot et
contraire à la logique de la distanciation ! Malgré tout ça, pas de malade
connu. Il faut dire que ceux à risques connus étaient écartés des services mais
quand même ! C’est peut-être que les postiers ont des capacités physiques
supérieures ? On peut faire un rapprochement avec les salariés des commerces,
mais je ne sais pas s’il y a eu des malades, ni combien ? D’autres
salariés ont travaillé, Peugeot Vesoul a connu des malades, mais des cas graves ?
Difficile de se référer au personnel de santé, car ils vivent toute l’année au
milieu des maladies contagieuses. Je me rappelle du scandale du sida bien
compliqué à gérer au début, et pourtant sans donner lieu à tout ce foutoir.
Que
faisons-nous dans notre syndicat pour réfléchir et débattre de tout ça ?
D’autant que de nombreux décrets donnent encore plus de marge aux patrons pour
licencier sans entrave, et ils ne se gênent pas, même si pour l’essentiel c’est
l’occasion pour augmenter la productivité et leurs bénéfices. Aujourd’hui, les
préfets ont la main. Et quand il y en a des plus zélés, des plus fachos, ils
additionnent les mesures liberticides, les autres suivent pour ne pas avoir
l’air con et pour ouvrir le parapluie. Une partie de la population, au prétexte
de civisme, fait de la délation, agresse les moins dociles, voire demande
encore plus de restrictions/sanctions. La CGT doit-elle aller sur ce terrain ? En septembre, on va découvrir
l’ampleur des dégâts sociaux, avec les licenciements, la rentrée scolaire… Et
les préfets pourront interdire les rassemblements, donc les manifs avec le
soutien d’une grande partie des élus, des « autorités de santé » et
un certain nombre de citoyens.
Encore
un point sur la culture, en danger, car elle va payer très cher la disparition
de toutes les manifestations publiques. Cela pourrait-il être un des
buts ? Les salariés de la culture ne sont-ils pas pour beaucoup des
gauchos contestataires, qui veulent être payés même quand ils ne travaillent pas ?
Le dernier gros bastion revendicatif (avec la SNCF, mais moins soutenu par le
peuple) ? La culture coûte cher et ne rapporte que des emmerdes car elle
permet aussi l’émancipation des citoyens ! Les communes/états fascistes ne
commencent-ils pas par s’attaquer à la culture ?
Beaucoup
d’interrogations, j’en ai encore d’autres, mais c’est déjà bien long. Tout ça
pour essayer d’y voir plus clair et d’en débattre surtout, car j’ai déjà choisi
mon camp. Je pense qu’on se fait avoir en beauté, que les pouvoirs profitent de
la situation du moment pour nous museler encore plus et que l’on risque bien de
voir certains des décrets de l’état d’urgence sanitaire retranscrits dans la loi,
comme pour l’état d’urgence attentat. Si un genre Le Pen passe en 2022, qu’en
sera-t-il de nous ? Je suis contre le port du masque (sauf cas très particulier),
contre un gouvernement dictateur, pour le respect des citoyens et surtout la
reconnaissance de leur statut d’adulte !
Je
vois se dessiner un monde idéal (pour qui ?) avec en France 10 millions de
chômeurs/RSA, isolés et ne pouvant plus s’exprimer (cause état d’urgence
sanitaire prolongé), et les autres qui bossent pour faire marcher le système
capitaliste, rapportant bénéfices et dividendes aux actionnaires, tout aussi
muselés et masqués, obligés de se contenter de ce que l’on voudra bien leur
accorder généreusement !!!
Ne
nous y trompons pas : dès les premiers jours de 2020, le terme à la mode,
distillé par tous et partout, et toujours utilisé aujourd’hui, c’est « distanciation
sociale » ! On ne parle pas de distanciation physique, plus
approprié. Les mots ont beaucoup d’importance, tout particulièrement à la
CGT ! Et « ils » ont déjà réussi ça…
Philippe,
mi-août 2020