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Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


mardi 31 mai 2022

 

Au Burkina Faso, l’esprit de Sankara demeure

 

Le Burkina Faso est un pays de l’Afrique de l’ouest, sans accès à la mer. Le nord du pays est désertique alors que le sud est dans la zone tropicale. Il est peuplé de 21 millions d’habitants, sa surface correspond à la moitié de celle de la France. Pour celles et ceux qui n’ont pas souvenir d’avoir étudié ce pays à l’école, pas de soucis, c’est parce que, jusqu’en 1984, il s’appelait la Haute Volta (si vous n’avez pas souvenir d’avoir étudié la Haute-Volta, c’est un autre problème…).

 

D’un point de vue purement matériel,  on le présente comme ayant très peu d’atouts, un peu de zinc, de fer, de cuivre et, par contre, pas mal de gisements d’or. La population vit surtout d’élevage, au nord, et de culture au sud. Concernant les infrastructures, citons un exemple édifiant : le pays possède une seule voie ferrée, le reliant à la Côte d’Ivoire, dont la vitesse d’exploitation est de 50 km/h pour les voyageurs, 30 km/h pour les marchandises.

 

Dans les différents classements des pays où « il fait bon vivre », le Burkina Faso se situe en queue de peloton. Les nombreux Burkinabés en exil prouvent que ce pays ne va pas bien. Ils seraient environ 3 millions en Côte d’Ivoire, presque autant au Ghana. Ces chiffres, toutefois, peuvent être trompeurs : par exemple, sur les 3 millions vivant en Côte d’Ivoire, plus de 1.5 million y sont nés mais restent Burkinabés car le droit du sol n’existe pas.

 

Malgré une situation géographique pas très favorable, ce territoire fut peuplé très tôt. Les chasseurs cueilleurs y étaient déjà présents en 12 000 avant JC. Dans les années 1900, le Burkina Faso était partagé en différentes chefferies ou royaumes. Ce n’était certainement pas le paradis sur terre pour tout le monde, car l’organisation sociale reposait sur un système de type féodal, mais un certain équilibre y avait été trouvé.

 

La colonisation française s’installe

 

Cet équilibre va être rompu en 1888, année où les premiers européens, en l’occurrence les Français, arrivent dans le pays. L’accueil ne fut pas très chaleureux mais les colons n’eurent pas de mal à s’imposer militairement. En 1898, tout le territoire de l’actuel Burkina Faso était sous contrôle français.

En 1914, de nombreux hommes furent enrôlés comme « tirailleurs sénégalais », à tel point qu’en 1915, la population se souleva pour protester contre ces recrutements (guerre du Bani-Volta). L’armée occidentale française frappa très fort : 110 villages rasés, 30 000 morts.

 

La colonisation s’installa avec, ici comme ailleurs, son lot de pillages, de violences et d’innombrables injustices. Le caractère humiliant fut particulièrement soigné : en Haute-Volta, les enfants africains n’avaient pas le droit d’utiliser des bicyclettes ni de cueillir les fruits des arbres, même sauvages. Le non-respect de cette loi envoyait les parents en prison.

 

En 1960, la Haute-Volta, comme les autres colonies françaises d’Afrique, obtint son indépendance. Indépendance sous un contrôle très serré de la France, puisque, contrairement à la Guinée-Conakry, elle adhéra à la « Communauté française » - chère au général De Gaulle - qui n’était que la poursuite de la colonisation sous d’autres formes, Elle élit alors son premier président Maurice Yameogo. Il restera 6 ans aux affaires et la Haute-Volta connaîtra son premier coup d’Etat militaire : le lieutenant-colonel Sangoule Lamizana prend le pouvoir. Celui-ci est renversé le 25 novembre 1980 par le colonel Saye Zerbo, lui-même renversé en 1982 par le commandant Jean-Baptiste Ouédraogo. A la tête du gouvernement, ce dernier placera un certain capitaine Thomas Sankara.   

 

A cette époque, la Haute-Volta est un des pays les plus pauvres du monde : l’espérance de vie y est de 40 ans, 98 % de la population est analphabète, le PIB est de 80€/habitant. Ouédraogo suivra la même politique que ses prédécesseurs : s’assurer de bonnes relations avec la France, permettant à celle-ci de conserver la Haute-Volta sous sa « coupe amicale », « désintéressée », lui permettant au passage de s’assurer un train de vie « occidental », le bien-être du peuple étant le dernier de ses soucis.

 

Thomas Sankara

 l’anti-impérialiste, socialiste, panafricaniste, tiers-mondiste

 

Thomas Sankara était certes un militaire, mais d’un autre type que ses prédécesseurs. Jeune officier (capitaine) il était animé d’un tout autre état d’esprit. Ses parents étaient des Haut-Voltais moyens. Il suivit sa formation à Madagascar ; devenu formateur militaire, il accompagnait la formation pratique d’une formation politique et citoyenne, affirmant : « Sans formation politique un soldat n’est qu’une machine à tuer ». Sankara, très populaire après sa victoire contre le Mali en 1974, était en fait la caution populaire d’ Ouédraogo mais l’entente avec le président fut de courte durée. Sankara fut limogé et placé en détention surveillée mais la partie populaire de l’armée le soutenait et c’est assez facilement qu’en août 1983, il prit le pouvoir. Il avait alors 34 ans et était réellement soutenu par le peuple. Il prit immédiatement une série de mesures visant à améliorer les conditions de vie des Burkinabés, la Haute-Volta étant devenue le Burkina Faso, ce « pays des hommes intègres ». Il créa des Comités de défense de la Révolution, les chefs traditionnels perdant une grande partie de leurs pouvoirs féodaux. Ces comités mirent en place toute une série de plans visant à réduire la malnutrition et développer la vaccination, à améliorer la condition féminine, à redistribuer les richesses, à développer l’éducation… et ce n’était pas que des plans théoriques qui allaient dormir dans des tiroirs.

 

Les premières mesures allaient être radicales et déplurent aux autorités françaises et aux pouvoirs locaux  

-        la dot et le lévirat (le fait pour une femme mariée, en cas de décès du mari, de pouvoir épouser le frère de celui-ci, qui devint en pratique une obligation), l’excision, furent interdits,

-        les salaires furent baissés de 10 % mais les logements étaient gratuits,

-        pour favoriser l’agriculture locale, les fruits et légumes pouvant être produits sur place n’étaient plus autorisés à l’importation,

-        toutes les voitures « luxueuses » des ministères furent vendues et remplacées par des Renault 5.

Il tenta de s’opposer à la prostitution et à la polygamie mais sans grand succès. Ces mesures progressistes dérangeaient les dirigeants des pays voisins, craignant que leur peuple ne demande la même chose. Mais ce furent surtout les discours et les prises de position de Sankara qui semèrent la panique chez nombre de dirigeants, dans les pays occidentaux, et en France, qui se sentait toujours la tutrice du pays.

 

Lors de la réception de Mitterrand en 1986 il déclare que « la France s’est couverte de honte en accueillant Pieter Botha, 1er ministre d’Afrique du sud, couvert de sang des pieds jusqu’à la tête ». Il fustige le capitalisme et les grandes puissances impliquées dans les guerres, « les armes sont fournies chaque jour par ceux qui se nourrissent du sang des autres ». A l’ONU, il dénonce l’invasion de la Grenade par les USA, soutient le Sahara Occidental, la Palestine, l’ANC de Nelson Mandela. A propos des aides alimentaires et des prêts financiers du FMI, il affirme : « Ces aides alimentaires installent dans les esprits des réflexes de mendiant, d’assisté, nous n’en voulons plus. Il faut produire car celui qui vous donne à manger peut également vous dicter ses volontés ». « Les prêts du FMI sont une reconquête savamment organisée pour que la croissance et le développement du pays emprunteur obéissent à des échéances et à des normes qui leur sont totalement étrangères. Nous ne paierons pas la dette car si nous ne la payons pas, nos débiteurs ne mourront pas, si nous payons, nous, nous allons mourir ». Il appelle tous les pays débiteurs à faire de même, rompant ainsi avec cette forme de recolonisation. Il donne beaucoup d’espoir aux faibles mais fait très peur aux forts, d’autant plus qu’il obtient certains succès. Jean Ziegler, rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation pour les Nations Unies, déclara : « Le Burkina Faso a vaincu la faim, en 4 ans, ce pays est devenu alimentairement autosuffisant ». Pour tous ceux qui tiraient avantage de l’ordonnancement de la société à cette époque, l’expérience Sankara ne pouvait durer et elle ne dura pas. Le 15 novembre 1987, il était assassiné et Blaise Compaoré, son ex-bras droit, le remplaçait au pouvoir. Les relations entre Sankara, l'idéaliste agissant et Compaoré, l’opportuniste, s’étaient très vite dégradées.

 

Officiellement, Thomas Sankara est déclaré décédé de mort naturelle. Il était dans une salle avec 12 autres personnes, des hommes armés sont entrés, une fusillade a éclaté, les 12 autres personnes sont mortes par balles mais Sankara, lui, est mort naturellement ! Les corps ont été enterrés dans la nuit, dans un lieu tenu secret et Blaise Compaoré a naturellement remplacé le président décédé naturellement. Tout le monde a compris ce qui s’était passé. Les pays voisins qui avaient tenté à plusieurs reprises de déstabiliser le Burkina, les pays occidentaux, la France en particulier, avaient décidé de supprimer Sankara ; les hommes de Compaoré se sont chargés des basses œuvres.

 

Et les affaires, dans tous les sens du terme, pouvaient reprendre

 

Et elles reprirent. Compaoré installa un régime dictatorial sous des apparences de démocratie. En 1991, il était élu avec 75 % d’abstention ; les opposants, comme Norbert Zongo, disparaissaient, les mouvements étaient réprimés très durement et les relations avec les voisins du Burkina Faso et les Occidentaux sont redevenues normales. Compaoré sera réélu en 1998, 2005 et 2010. En 2014, 27 ans après sa prise de pouvoir, il tenta de modifier la Constitution pour se présenter une 5ème fois mais il poussa « le bouchon un peu loin ». Des manifestations insurrectionnelles éclatèrent dans le pays. Il s’agissait d’un véritable soulèvement populaire (voir plus loin « le balai citoyen de la jeunesse africaine »). Compaoré s’enfuit, exfiltré par l’armée française en Côte d’Ivoire auprès de Ouattara, installé par la France. Le chef des armées Honoré Traoré le remplaça et mit en place un « organe de transition » avec l’objectif du retour à l’ordre constitutionnel après une année. Il est rapidement renversé par un autre militaire Gilbert Diendéré, et finalement, dans un climat très tendu, des élections ont lieu et le 30 novembre 2015, Roch Marc Christian Kaboré est élu. Il est le 2ème président civil depuis l’indépendance.

 

Il hérite d’une situation catastrophique à tous niveaux. A part dans quelques villes, l’Etat est totalement défaillant. Chacun se débrouille pour survivre. Dans le nord du pays, la situation est quasi insurrectionnelle. Les militaires sont attaqués régulièrement par les djihadistes. Avec l’opération Barkhane, l’armée française « neutralise » (c’est-à-dire « tue ») ces soi-disant djihadistes depuis les hélicoptères ou les Mirage, sans se soucier que la plupart ne sont que des pères de familles qui se sont enrôlés pour pouvoir nourrir leurs enfants. Seuls quelques dirigeants sont des fanatiques. L’armée française met de l’huile sur le feu, empêche toute discussion avec le pouvoir central et attise les haines entre Burkinabés.

 

Chaque communauté, chaque village, crée sa milice, applique ses propres lois, il y en aurait près de 5 000. Et plus l’armée française « neutralise » des djihadistes, plus elle envenime la situation. L’armée burkinabé est considérée comme une armée d’occupation et connaît de nombreux revers. En 2020, 160 militaires burkinabés ont été tués par des Hani : hommes armés non identifiés, terme qui remplace celui de djihadistes et montre bien la complexité de la situation. Par contre, une chose est claire, c’est que ce sont les populations civiles qui en sont les principales victimes.

 

Le 23 janvier 2022, des militaires remplacent d’autres militaires au pouvoir et le nouveau chef de l’Etat est Paul Henri Sandaogo Damida qui instaure un régime de transition pour 3 ans. Ce nouveau putsch est relativement bien accueilli par la population car la situation est tellement catastrophique que beaucoup se disent que ça peut difficilement être pire.

 

Le « pays des hommes intègres » est en ruine, en guerre au nord, un enfer pour une grande partie de la population et les principaux responsables ne sont ni la situation géographique ni le climat du pays mais les grandes puissances et particulièrement la France qui ont installé et soutenu à la tête du pays des gouvernements favorables à leurs intérêts, et surtout pas à ceux de la population.

 

Mais les Burkinabés se souviennent de la période Sankara, qui, malgré tous les efforts faits par ses successeurs, n’est pas effacée de leur histoire. Le procès des assassins de Sankara (enfin ! voire encadré) signifie qu’il y a encore des « hommes intègres » au Burkina Faso. C’est porteur de beaucoup d’espoir.

 

Jean-Louis Lamboley, le 24.05.2022

 

 

encadré

 

Le procès Sankara

 

En 1997, Marian Sankara, la veuve de Thomas Sankara, porte plainte. Il a fallu attendre la fuite de Compaoré en 2014 pour qu’une instruction soit ouverte et qu’un juge, François Yameogo soit désigné. Celui-ci fit un travail remarquable malgré toutes les obstructions que vous pouvez imaginer. 20 000 pages d’instruction, 100 témoins auditionnés, une reconstitution sur les lieux, des prélèvements ADN sur la dépouille de Sankara, lui ont permis de construire un dossier accablant contre Compaoré et ses collaborateurs. « Il n’a peut-être pas appuyé sur la gâchette mais a été le superviseur de toute l’opération ».

Macron, en 2017, a, bien sûr, promis la collaboration totale de la France en ouvrant toutes les archives. En fait, quelques documents sans intérêt sont arrivés entre les mains du juge Yameogo. A tel point que celui-ci, en 2021, a démarré le procès sans avoir reçu de la France le volet international de ces archives, craignant qu’elles n’arrivent après la mort des accusés… La méthode Macron est bien la même à l’intérieur qu’à l’extérieur… Le procès a démontré également que des techniciens français sont venus le lendemain de la mort de Sankara pour détruire les archives de la radio nationale.

 

Compaoré a été condamné à la prison à perpétuité. En fait, il est surtout condamné à couler des jours heureux en Côte d’Ivoire, pays dont il est même devenu citoyen, sous l’aile protectrice de la France. Condamné à siroter des cocktails au bord d’une piscine. Cocktail dont certains pourraient s’appeler Cocktail colonial : pillage – violence – injustice ou sa variante, avec un zeste de cynisme, cocktail néocolonial.

Souhaitons qu’un jour, au Burkina Faso, apparaisse le cocktail Sankar : intégrité – justice – liberté. Ce n’est pas impossible car, malgré tous les efforts des dirigeants locaux et occidentaux, Sankara restera dans l’histoire du Burkina, pour celles et ceux qui se battent battre contre l’injustice.

 

 

Le balai citoyen de la jeunesse africaine (1)

 

Depuis 2011, la contestation de la jeunesse africaine a pris de l’ampleur, tout particulièrement dans la Françafrique. L’intervention militaire du gouvernement français en Côte d’Ivoire pour imposer Ouattara, l’enfant chéri du FMI, la guerre en Libye et l’assassinat de Kadhafi, tout comme les politiques d’ajustements structurels, autrement dit d’austérité et de liquidation des services publics existants, ont marqué les esprits. Toutefois, même si les discours de Sankara sont connus, les mouvements d’opposition, le plus souvent réprimés férocement, sont marqués par la volonté de conquérir des droits. Citoyens se déclarant apolitiques par rapport aux appareils où règne la sujétion vis-à-vis de l’ex-empire colonial, les jeunes contestataires manifestent leur ras-le-bol de la corruption des kleptocrates qui pillent l’Etat et acquièrent, en France et ailleurs, des « biens mal acquis », leur ras-le-bol d’avoir à subir des conditions de vie de plus en plus dégradées.

 

En 2010, se sont rassemblées, autour de groupes musicaux, des associations dont le mouvement YAM, pour Y’en A Marre. Ils s’opposent à la fois aux fréquentes coupures d’électricité et au dictateur sénégalais Abdoulaye Wade. En 2013, ces associations, avec d’autres, participent au Forum social de Tunis. Ils dénoncent en particulier les hold-up électoraux. Le Burkina Faso, en octobre 2014, voit naître le balai citoyen contre l’assassin de Sankara, Blaise Compaoré, pilier de la Françafrique qui a joué un rôle déterminant dans la déstabilisation du pouvoir de Gbagbo en Côte d’Ivoire. Le sinistre personnage est par ailleurs mouillé dans l’assassinat du célèbre journaliste Norbert Zongo et, comme presque tous les dictateurs de la région, se prépare à la continuation de son règne en voulant modifier la Constitution. Le balai citoyen a appelé à l’action ; des caravanes sillonnent le pays, des concerts de mobilisation citoyenne se multiplient. Le pouvoir n’en a cure et réunit l’Assemblée nationale pour modifier l’article 37 de la Constitution. Surprise ! Des centaines de femmes défilent dans la capitale. Le jour du vote, le 30 octobre, ce sont des dizaines de milliers de manifestants qui affrontent les forces répressives à mains nues (plus de 30 morts). L’Assemblée nationale est incendiée puis les manifestants se dirigent vers le Palais présidentiel pour s’emparer de Compaoré. Il est exfiltré par l’armée française, déposé dans la capitale ivoirienne dont il acquiert la nationalité afin d’échapper à la justice.

 

Au-delà de cet « épisode », la vague de dégagisme qui déferle sur les pays arabes se propage désormais en Afrique. Quelques exemples : le TLP au Congo (RDC) Tournons la page, Lyina au Tchad On est fatigués. Pour nettoyer les écuries d’Augias de la Françafrique, le balai ne suffit pas ! Qui plus est, la misère dans certaines parties de ces pays, les divisions entre cultivateurs et nomades sur fond d’accroissement démographique et de raréfaction des ressources en eau, ne facilitent pas l’unité du peuple et permettent tout au contraire l’implantation de « groupes djihadistes » instrumentalisant les divisions, y compris religieuses. En outre, le poids de l’armée et des forces de police au sein de ces Etats corrompus limite l’expression de mouvements citoyens démunis de projet politique à la hauteur des enjeux.

 

Toutefois, à l’image de la FRAPP au Sénégal, plus connue sous l’appellation France dégage, la maturation s’accélère. Ce Front pour la Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaniste, non seulement dénonce la recolonisation économique de l’Afrique, mais s’en prend également au franc CFA, aux divisons territoriales imposées par la colonisation. Il s’est surtout fait connaître, dès octobre 2018 en dénonçant les groupes Auchan et Carrefour accusés de tuer le commerce local.

 

GD, le 26.05.22   

 

(1)   d’après l’article de Amzat Boukari Yabara dans L’Empire qui ne veut pas mourir (voir rubrique Nous avons lu)