Ils, elles luttent
Amazon
A New York : le premier
syndicat est né !
Depuis la création d’Amazon en 1995, Jeff Bezos a
déployé des moyens considérables contre les organisations des travailleurs. Le
1er avril, il essuie une défaite cuisante : les salariés de
l’entrepôt IFKS ont voté par une large majorité (2 654 votes pour et 2 131
contre) pour la création d’un syndicat sur le site de 8 300 salariés. Le
mouvement est parti de l’intérieur de M. Smalls, licencié, et de son ami
Derrick, un Afro-Américain du New Jersey. Ils ont fondé à partir de rien un
syndicat Amazon Labor Union (ALU)
financé sur une plateforme et ont obtenu le soutien des salariés (étape
obligatoire pour pouvoir créer un syndicat aux USA) en dépit d’une rotation
considérable des effectifs, complètement renouvelés tous les 9 mois. Mais un
sentiment d’injustice prévalait dans l’entrepôt, où le racisme, les cadences de
travail, les humiliations sont incessantes. Les deux syndicalistes ont eu le
plus grand mal à récolter le quota de signatures nécessaires à l’organisation
d’un scrutin. Ils ont gagné ! Amazon va maintenant faire tout pour que le
mouvement ne se propage pas d’entrepôt en entrepôt.
En
France aussi, Jeff Bezos est sur le qui-vive d’autant plus que le droit pour créer un
syndicat est déclaratif, ne nécessitant pas, comme aux USA, l’approbation d’une
majorité de salariés. Depuis début avril, les travailleurs se mobilisent pour
obtenir de vraies hausses de salaires. Amazon dans le cadre des négociations
annuelles collectives a concédé 3 % ! Des miettes pour une entreprise qui
a fait des centaines de milliards de profits sur le dos des salariés, au sens
propre, et notamment pendant la crise sanitaires où ses profits ont été
indécents ! Jeff Bezos doit payer ! L’union syndicale réclame un smic
à 1700€ net, une hausse immédiate des salaires de 400€ et une limitation des
revenus de 1 à 5 maxi ! Une autre répartition des richesses s’impose !
solidaire.org